Hépatite C

Hépatologie, médecine biologique, épidémiologie et santé publique - N. f. Du grec -itis [-ite], suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire. L'hépatite C est une maladie considérée comme fréquente, puisqu'on estime à 180 millions le nombre de personnes atteintes dans le monde (dont plus de 600 000 en France) et 70% des porteurs chroniques du VHC ne seraient pas dépistés ! Le VHC ou HCV (virus de l'hépatite C) est apporté par le sang, puis infecte les cellules hépatiques dans lesquelles il se multiplie. Libérés par les hépatocytes (cellules du foie) malades, ils envahissent les cellules voisines. Une inflammation persistante s'installe. A la nécrose des cellules succède la fibrose (remplacement des cellules mortes par un tissu fibreux non fonctionnel).
Le VHC est responsable de 20% des hépatites aiguës, 70% des hépatites chroniques, 40% des cirrhoses dites décompensées ainsi que d'un nombre non négligeable de cancers du foie (carcinomes hépatocellulaires). Le dépistage de l'hépatite C repose sur un test sanguin qui consiste à rechercher les anticorps anti-VHC, ou son ARN par PCR (Polymerase Chain Reaction, ou amplification spécifique de séquence), ou en utilisant un test ELISA de 3e génération . En effet, le VHC est un virus à ARN (acide ribonucléique), ce qui lui confère une grande variabilité. Actuellement, les biologistes connaissent 6 principaux génotypes, notés 1 à 6 et, pour chacun d'eux, un nombre parfois important de sous-types, notés avec une lettre. Les génotypes les plus représentés en France sont les génotypes 1a, 1b, 2a, 2b, 2c, 3a et plus rarement 4a. L'intérêt de connaître ces génotypes est qu'ils sont souvent associés à un mode particulier de transmission. C'est ainsi que le génotype 1b est souvent caractéristique d'une contamination par transfusion sanguine, 1a et 3a se rencontrant surtout dans les contamination par toxicomanie intraveineuse.
Les principales voies de contamination passent toutes par le sang : transfusion, toxicomanie par injection, utilisation de matériel mal stérilisé, acupuncture, mésothérapie, soins dentaires, tatouages et piercing et, plus rarement par voie sexuelle (pas toujours démontré) ou par transmission de la mère à son enfant. Enfin, certains cas n'ont pas d'explication. Aujourd'hui, l'utilisation généralisée (et obligatoire) de matériel à usage unique a permis de faire disparaître l'essentiel de ces contaminations. La toxicomanie représente malheureusement encore 70% des nouveaux cas.
Chez les sujets porteurs du VHC, le taux sanguin des transaminases est élevé mais cette élévation peut être intermittente. Pour affirmer le diagnostic, une biopsie du foie est nécessaire. Il n'y a PAS de vaccin contre l'hépatite C et les vaccins anti-hépatite A ou B ne confèrent aucune immunité contre le VHC. Il y a de multiples génotypes différents du VHC et le virus subit des mutations. Il sera dès lors difficile de développer un tel vaccin. Il n'existe pas non plus de préparation efficace à base d'immunoglobulines. A noter que la co-infection VHC - VIH est fréquente : 30% des VIH positifs le sont aussi pour le VHC. L'hépatite C était autrefois appelée "hépatite non-A, non-B". Le traitement des hépatites chroniques C repose essentiellement sur l'interféron et la ribavirine.