Nosotoxicose

Épidémiologie et santé publique, médecine générale, toxicologie - N. f. * noso : du grec nosos [noso-, -nose], maladie ; * toxico : du latin toxicum, du grec toxikon de toxon [toxi-, toxico-, -toxoïde, -toxine], arc (à cause des flèches empoisonnées), donc poison ; * ose : du grec -ôsis [-ose], suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques. Une nosotoxicose désigne une intoxication de l'organisme par un produit toxique fabriqué par ce même organisme. Il s'agit donc d'une auto-intoxication. "En 1880, les bactériologistes découvrirent que la flore intestinale dégradait les protéines en des composés toxiques lorsqu’ils étaient injectés à des animaux. On supposa alors que ces composés pouvaient entrer dans le système sanguin, la théorie de l’auto-intoxication intestinale ou de l’empoisonnement par ses propres excréments contenus avait de beau jour devant elle. Rapidement, l’auto-intoxication devint au début du siècle la cause "facile" de maux de tête, d’indigestion, d’impuissance, de nervosité, d’insomnie, et même de pathologies plus aiguës telles que des problèmes cardiaques ou des cancers. Ainsi fleurirent les conseils visant à manger plus de fruits et de fibres, et le recours aux laxatifs et aux purges connurent alors un véritable âge d’or. Ne reculant devant aucun sacrifice, la "science" proposait alors des traitements bien singuliers : des machines de massage, des ceintures abdominales, des stimulateurs électriques et autres dilatateurs rectaux. Bien que la médecine moderne ait dédramatisé la constipation, elle confirma les vertus d’une alimentation riche en fibres pour favoriser un meilleur transit, éviter la survenue d’ulcères et de cancers du colon. La pratique régulière d’exercices physiques, une alimentation variée riche en fibres, en fruits et en légumes verts, aller aux toilettes dès que le besoin s’en fait sentir sont autant de conseils pratiques qui restent bénéfiques pour l' organisme.