Sclérose en plaques

Neurologie, médecine biologique - N. f. * scléro : du grec sklêros [scléro-, sclérose, sclérotique], dur ; se rapporte aussi à la sclérotique de l’œil ; * ose : du grec -ôsis [-ose], suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques. La sclérose en plaques (ou SEP) est une "affection du système nerveux central caractérisée par un processus de démyélinisation localisé dans la substance blanche aboutissant à la constitution de plaques de sclérose et évoluant par poussées successives, plus ou moins régressives, survenant à intervalles irréguliers dont la durée est imprévisible." L'étiologie de cette maladie incurable reste inconnue. On soupçonne l'intervention d'un virus qui possède à sa surface une particule, proche de la myéline, et qui provoque la formation d'anticorps. Or ces anticorps ne font pas la différence entre cette particule virale et la myéline. Il en résulte une démyélinisation avec perturbation de la conduction des influx nerveux. Les symptômes les plus fréquents sont un tremblement intentionnel, un nystagmus, une ataxie, une dysarthrie, des troubles psychiques, entre autres. Cette maladie touche près de 60 000 personnes en France et débute entre 20 et 40 ans. On distingue 3 profils évolutifs : récurrent/rémittent (SEP-R), forme la plus bénigne, secondairement progressif (SEP-SP), forme la plus répandue, progressif primitif (SEP-PP), forme la plus sévère. Le traitement actuel repose sur la prescription d'immunosuppresseurs et/ou d'interféron bêta à partir de la deuxième poussée clinique. Actuellement on va vers cette prescription dès la première crise.