Spermogramme

Médecine biologique, médecine de la reproduction - N. m. * spermato : du grec sperma, spermatos [spermato-, spermo-, -sperme], semence ; * gramme : du grec gramma, [-gramme], lettre, écriture et par extension, enregistrement écrit. Le spermogramme reste l'un des examens de référence dans l'examen du sperme, notamment dans la recherche de causes probables d'une stérilité masculine.

1. Recueil. Il est important que le sperme soit recueilli après une abstinence de 3 jours et avant une abstinence de 8 à 10 jours, ce dernier délai étant trop long et favorisant la présence de spermatozoïdes vieillis et altérés. Le recueil doit aussi âtre fait de façon aseptique : pas de préservatif (qui contiennent des traces d'antiseptiques), masturbation de préférence, dans un local spécialement dédie à ce recueil au laboratoire spécialisé dans la spermiologie.

2. Examen macroscopique. le sperme a une couleur normalement blanc-jaunâtre, plus ou moins lactescent. Si sa teinte est brunâtre, c'est qu'il contient du sang, même si les globules ne sont pas visibles car l'hémolyse est rapide.
* Consistance, viscosité. Au moment de l'émission, le sperme est épais, hétérogène, avec de petites masses blanchâtres. 15 à 20 minutes après, il se fluidifie naturellement (liquéfaction physiologique) et devient plus homogène.
* Volume de l'éjaculat. Le volume normalement émis lors d'une éjaculation varie entre 2 et 5 mL (millilitres). On considère comme anormales des valeurs inférieures à 1 ml ou supérieures ou égales à 10 mL.
* Odeur. Elle est très caractéristique mais peut devenir fétide si il y a une infection sur le trajet du sperme dans les voies génitales masculines.
* pH. C'est le potentiel hydrogène - voir cette définition. Il est normalement compris entre 7,2 et 7,8, c'est-à-dire que le sperme est normalement légèrement alcalin, résultant du mélange entre la sécrétion prostatique acide et et celle des vésicules séminales qui est alcaline.

3. Examen microscopique. Pratiqué sur le sperme fluidifié, on y observe les spermatozoïdes mobiles, ainsi que des cellules rondes qui proviennent de la lignée germinale : spermatocytes, spermatides, des leucocytes ou globules blancs dont la proportion ne doit pas dépasser 0,5 à 2%, - voir leucospermie - des cellules épithéliales desquamées (provenant du revêtement interne des voies génitales).
* Numération. On considère comme normal un nombre compris entre 200 et 400 millions de spermatozoïdes par mL Au-dessus de ces valeurs, c'et la polyzoospermie, en-dessous de 40 millions, (20 millions selon certains auteurs) c'est l'oligospermie et l'absence totale de spermatozoïdes est l'azoospermie. Il faut savoir qu'un sperme contenant peu de spermatozoïdes peut être fécondant. Il est important aussi de compter les autres cellules germinales dont le nombre ne doit pas dépasser 1 million/mL ou 10% du total des cellules. Enfin, pour évaluer l'activité testiculaire, on calcule le nombre total des spermatozoïdes en multipliant le nombre/mL par le volume de l'éjaculat en mL. Les valeurs normales sont supérieures à 150 millions.
* Mobilité. C'est un facteur si important qu'un sperme pauvre en spermatozoïdes très mobiles est plus fécondant qu'un sperme riche en spermatozoïdes peu mobiles. On parle dans ce dernier cas d'asthénospermie. Dans des conditions normales, 70 à 80% des spermatozoïdes sont encore bien mobiles après 1h, 15% après 24h. Ces valeurs sont à relativiser car dans les conditions physiologiques, les spermatozoïdes sont immédiatement en contact avec la glaire cervicale qui représente leur milieu idéal.
* Vitalité. On mesure, à l'aide d'un colorant éosine-négrosine qui ne pénètre que dans les spermatozoïdes morts, le pourcentage de cellules vivantes. Dans un sperme normal, les spermatozoïdes vivants représentent environ 80% du nombre total. La nécrospermie est un nombre anormalement élevé de spermatozoïdes morts.