Sténose spinale Sténose spinale centrale Sténose spinale latérale Sténose du canal lombaire

Rhumatologie, neurochirurgie, imagerie médicale - N. f. * sténose : du grec stenosis [sténo-, -sténose], rétrécissement d’un conduit ou d’un organe naturel ; * spinale : du latin spina [spino-, -spinal], épine et, par extension, relatif à la colonne vertébrale ou à la moelle épinière. La sténose spinale est la diminution de la section (ou du diamètre) du canal rachidien lombaire dans lequel passe la moelle épinière. Cette pathologie a généralement pour conséquence une compression des racines d'un ou plusieurs nerfs rachidiens (il y en a 31 paires qui partent de la moelle épinière et passent par les trous de conjugaison des vertèbres), les plus fréquentes se situant au niveau lombaire et affectant les nerfs rachidiens et cruraux. Ils génèrent les redoutables sciatalgies.
Dans la sténose spinale centrale, c'est l'usure des structures mêmes de la colonne vertébrale qui peut être à l'origine d'un rétrécissement du canal rachidien (dans lequel passe la moelle épinière), et qui est susceptible de compresser et d'irriter les racines d'un ou plusieurs nerfs. Lorsque ce sont les racines du sciatique qui sont concernées par la sténose spinale, les douleurs sont ressenties dans les deux jambes, douleurs qui se manifestent à la marche ou en position debout immobile ; la sténose du canal lombaire entraîne quelquefois une compression de la moelle épinière elle-même à l'origine de lombalgies (douleurs de la région constituée par les cinq vertèbres lombaires, correspondant au rachis lombaire) d'origine inflammatoire ou mécanique. Le rétrécissement du canal lombaire peut aussi être occasionné par des ostéophytes. Ils peuvent également entourer complètement le disque situé entre les vertèbres (disque intervertébral) et constituer des liaisons entre les vertèbres, donnant parfois des images dites "en flammes de bougies", ou "en corne de rhinocéros". Le rétrécissement du canal rachidien peut également être le résultat d'une arthrose, d'une maladie de Paget, d'un spondylolisthésis avec œdème (collection de liquides) de la queue de cheval (regroupement des nerfs terminant la moelle épinière) et se manifestant par des douleurs dans les fesses, les cuisses ou les mollets lors de la marche, de la montée des escaliers et de la course. Généralement, ce syndrome survient sur un canal qui est rétréci de façon congénitale. Il n'a rien à voir avec la sciatique : pour cette raison, on parle de douleurs pseudo-sciatalgiques qui cessent au repos. La douleur secondaire à la sténose du canal rachidien n'est pas soulagée par la station debout mais par la flexion du dos ou la station assise. Certains patients signalent également la présence de paresthésies (fourmillements) qui peuvent persister. Généralement la montée des côtes est moins douloureuse que la descente parce que le dos est légèrement fléchi (penché en avant). On parle également de claudication intermittente médullaire, qui entraîne, si le patient insiste lors de sa marche, une faiblesse des jambes qui se dérobent. Sténose spinale latérale : il s'agit du rétrécissement des orifices par lesquels sortent les racines du nerf sciatique, dû lui aussi à l'usure des structures de la colonne vertébrale. La compression et l'irritation des racines provoque de la douleur, laquelle se manifeste le plus souvent dans une seule jambe. Elle peut se présenter à la marche ou au repos.