Aldostéronurie

Endocrinologie et métabolismes, médecine biologique N. f. * aldo : du mot ald{éhyde}, lui-même formé à partir de al{cool} déhyd{rogenatum} ; * stérone : du grec stereos {-stérol, -stéroïde, -stérone}, solide qui, avec kholê (bile) a formé cholestérol, découvert sous forme de cristaux blancs solides dans les liquides et les cellules de l'organisme ; désigne aussi les corps qui dérivent du noyau stérol ; * urie : du grec oûron {uro-, urée, -urie, -urèse, -urétique}, urine. [Angl. : Aldosteronuria] L'aldostérone est une hormone minéralocorticoïde (sécrétée par la corticosurrénale et qui agit sur l'équilibre hydrominéral) stéroïde, de poids moléculaire 360, impliquée dans la régulation de l'équilibre hydrominéral. Elle agit au niveau du rein, plus précisément des néphrons, en augmentant la réabsorption du sodium urinaire (NaCl) et en favorisant l'excrétion du potassium dans les urines, ce qui provoque une rétention d'eau. De plus, cette hormone déterminant une sensation de soif au niveau des centres hypothalamiques (dipsostat - du grec dipsos [dips(o)-, -dipsie], soif ; du grec statos, stasis [stat(o)-, -stat, -stase, -stasie, -statique, -statisme], station verticale, base, arrêt, stable), le sujet boit ce qui contribue à augmenter la volémie. La libération de l'aldostérone est sous la dépendance de l'angiotensine II. Ainsi, une partie de l'action hypertensive de l'angiotensine II est due à la libération d'aldostérone. L'aldostéronisme (ou hyperaldostéronisme) est la sécrétion excessive d'aldostérone, ce qui perturbe le bilan sodium - potassium), une hypertension artérielle, une rétention du sodium Na et une fuite urinaire de potassium K (hyperkaliurie). Il en résulte une alcalose métabolique. On distingue l'hyperaldostéronisme primaire, dû souvent à la présence d'un adénome surrénalien (c'est le syndrome de CONN) et l'hyperaldostéronisme secondaire, dans lequel tout le système rénine - angiotensine - aldostérone est perturbé. A noter que la sécrétion d'aldostérone est augmentée pendant les grossesses. Aldostéronémie : du grec haima, [-émie, héma-, hémat(o)-, hém(o)-] : relatif au sang ; c'est le taux d'aldostérone dans le sang. Ce taux varie de façon importante selon que le sujet est couché ou debout. Valeurs normales sujet couché : 30 à 100 ng/L, soit 80 à 120 pmol/L ; sujet debout : 80 à 200 ng/L, soit 220 à 550 pmol/L. L'aldostéronémie est donc naturellement plus élevée chez un sujet debout, de même qu'elle est diminuée après une charge sodée 2 litres de sérum physiologique par voie intraveineuse administré en 2 heures, sauf contre-indications). Aldostéronurie : c'est la quantité d'aldostérone présente dans les urines de 24 heures. Valeurs normales : pour les adultes : 4 à 10 µg/24h soit 11 à 28 nmol/24h ; pour les enfants : 2 à 6 µg/24h soit 5,5 à 16 nmol/24h.