Aminopyridine

Neurologie, physiologie N. f. * amino : c'est le temple d'Ammon en Libye, qui est à l'origine du mot latin ammoniacum ou du grec ammôniakos qui au départ, signifiait "libyen" et s'appliquait au chlorure d'ammonium naturel (halas ammôniakon). En français, ce mot est devenu armoniac, dérivé de armoniacus, arménien, car l'Arménie fournissait le sel ammoniac. Le mot armoniac a été progressivement remplacé par ammoniac au XVIIIe siècle, puis désigne le gaz NH3 découvert par Priestley en 1774 à partir le l'alcali, solution d'ammoniac dans l'eau. Amide et amine sont des dérivés de méthylamide et méthylamine que l'on appelait ammoniaques composés. Amine désigne un composé organique obtenu par substitution à l'hydrogène de l'ammoniac de radicaux acides (-ide) ou hydrocarbonés (-ine) ; * pyro : du grec pur {pyro, pyréto, pyrex, -pyrine}, chaleur, feu. Explications : découverte en 1820 de l'acide pyro-kinique par MM Joseph PELLETIER (1788 - 1842) et Joseph-Bienaimé CAVENTOU (1795 - 1877), découvreurs de la quinine et de la strychnine, et qu'ils appelèrent "pyro-kinique" car ils l'obtinrent en décomposant l'acide kinique "par le feu". En 1818 déjà, HOUTON-LABILLARDIERE décrit aussi sa découverte de l'acide pyro-mucique en "décomposant par le feu" l'acide mucique. La pyridine est une base azotée que l'on extrait des goudrons de la houille. [Angl. : Aminopyridin] Nom donné aux dérivés aminés de la pyridine. La 4-aminopyridine bloque les canaux ioniques à K+ (potassium) sur les membranes cellulaires. On l'utilise comme anticonvulsifiant (antiépileptique) dans les crises d'épilepsie.