Appareil circulatoire

Angiologie, cardiologie, médecine biologique, endocrinologie et métabolismes N. m. * appareil : du latin populaire appariculum, du latin classique apparatus, de apparare, préparer ; en biologie, ensemble d'organes ou d'éléments qui assurent une même fonction ; * système : du grec sustêma {système}, assemblage ; * circulatoire : du latin circulatio {circulation, circulatoire}, mouvement de ce qui est soumis à une marche circulaire ou continuellement renouvelée. [Angl. : Circulatory system, cardiovascular system] L'appareil circulatoire est formé du cœur, des vaisseaux sanguins, artères, veines et capillaires, des vaisseaux lymphatiques, ainsi que des nerfs et hormones qui contrôlent cet ensemble. Ses rôles principaux sont le transport du dioxygène, des nutriments et des produits de synthèse à tous les organes du corps, l'élimination des déchets, mais aussi le maintien de l'homéostasie, de la volémie du milieu intérieur. I. Le cœur. * cœur : du latin cor, du grec kardia [cardi(o)-, -carde, -cardie, cardiaque], cœur. Le cœur est un organe unique, situé au centre de la cage thoracique, dans le médiastin, entre les 2 poumons. Pour assumer parfaitement son rôle de pompe, il est divisé en quatre cavités : les 2 oreillettes par lesquelles le sang entre dans le cœur, les 2 ventricules pour la sortie vers les artères et tous les organes du corps. Cette circulation à sens unique est possible grâce à la présence de valvules (ou valves) cardiaques et artérielles, fixées solidement à des piliers par des fibres. Les valves cardiaques (mitrale entre ventricule et oreillette gauches, tricuspide à droite) ou auriculo-ventriculaires ne laissent passer le sang que des oreillettes vers les ventricules. Quand les ventricules se contractent, les valves artérielles ou sigmoïdes s'ouvrent pour laisser le sang passer dans les artères, puis se referment aussitôt pour empêcher le sang de redescendre dans les ventricules. A noter que c'est la fermeture des valves qui produit les 2 bruits cardiaques. Les cellules du myocarde (muscle cardiaque) sont contractiles et réagissent à des impulsions électriques créées et transmises par le tissu nodal : nœud sinusal (c'est le point de départ des ondes électriques), nœud septal qui transmet l'onde électrique aux 2 oreillettes, faisceau de His pour la transmission aux ventricules. En cas de problème sévère de cette conduction électrique (on parle d'un bloc), le chirurgien peut procéder à la pose d'un pace maker, pile au lithium qui régularise le rythme cardiaque. Le cœur est tapissé à l'extérieur par le péricarde (double membrane) et, à l'intérieur, par l'endocarde. Il est nourri en dioxygène et nutriments par 2 artères partant directement de l'aorte au niveau de la valve sigmoïde aortique : les artères coronaires. Toute atteinte de ces artères coronaires (athéromes) peut compromettre l'irrigation d'un ou de plusieurs territoires cardiaques et provoquer des accidents tels les angines de poitrine, les infarctus. Le cœur est un organe autorégulé grâce à 2 nerfs principaux : le pneumogastrique (X) dont les terminaisons sécrètent de l'adrénaline, cardioaccélératrice, et l'orthosympathique dont les terminaisons nerveuses sécrètent l'acétylcholine, cardiomodératrice. Adj. et n. : cardiaque (du suffixe -iaque qui transforme une racine ou un substantif en adjectif ) : caractérise ce qui a un rapport avec le cœur (valve cardiaque, attaque cardiaque ...) et une personne qui souffre de pathologie du cœur. Pour en savoir beaucoup plus sur le rôle du coeur dans la régulation de la pression artérielle, voir la définition de la pression artérielle. II. Les vaisseaux sanguins. A. Les artères. * artère : du latin arteria et du grec artêria [artéri(o)-, -artériel], relatif à une artère, vaisseau qui porte le sang du cœur vers les différents organes. Une artère est un vaisseau sanguin qui conduit le sang des ventricules à tous les organes du corps et qui permet l'alimentation de toutes les cellules en dioxygène et en nutriments. Formées de 3 couches ou tuniques, elles possèdent des fibres musculaires lisses qui leur permettent de changer de diamètre. Grâce à cette propriété, elles peuvent supporter l'importante pression sanguine générée par les puissantes contractions ventriculaires. L'artère pulmonaire fait sortir le sang du cœur par le ventricule droit et l'amène aux poumons où il perd son dioxyde de carbone et se recharge en dioxygène. La plus grosse artère de notre corps est l'aorte qui part du ventricule gauche puis distribue le sang oxygéné à tout le corps. Les échanges essentiels se font au niveau des capillaires, formés d'une seule couche de cellules, vaisseaux intermédiaires entre les artères et les veines. Le Doppler (ou écho-Doppler) qui utilise les ultrasons et l'angiographie (ou artériographie), avec rayons X et injection d'un produit radio-opaque, demeurent aujourd'hui encore les examens de base pour estimer l'état du système artériel. B. Les veines. * veine : du latin vena [vein(o)-, -veineux], relatif aux veines. Une veine est un vaisseau sanguin qui assure la circulation de retour, des capillaires jusqu'au cœur (entrée dans l'oreillette droite par les veines caves supérieure et inférieure). Plus nombreuses que les artères, certaines d'entre elles présentent des replis : les valvules, qui ont pour rôle de favoriser le reflux du sang, notamment dans les membres inférieurs. C'est la dilatation excessive de ces valvules qui provoque les varices. des veines profondes suivent le trajet des artères, mais la plupart d'entre elles sont superficielles (visibles sur le dos de la main et la face interne du poignet, par exemple). Elles sont composées de 3 tuniques : intima (interne), media (moyenne) et externa (externe ou adventice). Elles n'ont pas le même tonus que les artères : une veine sectionnée s'affaisse, alors qu'une artère garde une section circulaire. Adj. : veineux : qui se rapporte à une veine (système veineux). C. Les capillaires. * capillo : du latin capillaris, de capillus [capill(o)-], cheveu ou fin comme un cheveu ; * aire : du suffixe -aire d'origine latine, servant à former un substantif à partir d'une racine. En anatomie, un capillaire est un vaisseaux dont le diamètre est aussi fin que celui d'un cheveu. Les capillaires sont constitués d'une seule couche de cellules, ce qui les rend particulièrement perméables aux gaz et aux petites molécules (qui traversent les deux membranes par pinocytose (endocytose puis exocytose). On distingue essentiellement les capillaires sanguins et lymphatiques. La lumière des capillaires sanguins est parfois inférieure au diamètre des hématies ou globules rouges, ce qui ne les empêche pas de circuler, du fait de leur important pouvoir de déformation. C'est à travers les parois de ces capillaires sanguis que se font les échanges gazeux avec les hématies et les échanges de nutriments entre le plasma et la lymphe interstitielle. Nos capillaires sanguins, dont la longueur totale est estimée à environ 100 000 kilomètres, sont munis de très nombreux muscles circulaires ou sphincters qui en règlent le débit et qui réagissent aux facteurs extérieurs (température) et à certaines hormones. Les capillaires lymphatiques récupèrent la lymphe interstitielle avec le dioxyde de carbone et les molécules de déchets, puis les emmènent vers le système lymphatique, le canal thoracique et la veine sous-clavière gauche. Le mot capillaire est aussi un adjectif : qui a le diamètre d'un cheveu (vaisseau capillaire), qui se rapporte aux cheveux (lotion capillaire). III. Les vaisseaux lymphatiques. * lymphatique : du latin lympha [lymph(o)-], eau : racine des termes relatifs à la lymphe. Le système lymphatique ou tissu lymphoïde est essentiellement constitué des vaisseaux lymphatiques qui conduisent la lymphe, des lymphocytes qui y circulent, en sortent ou y entrent selon les besoins, des ganglions lymphatiques, véritables réservoirs où se concentrent les lymphocytes et des organes lymphoïdes : amygdales, moelle osseuse, plaques de Peyer (intestin), rate, thymus.