Appareil juxtaglomérulaire

Néphrologie, anatomie N. m. * appareil : du latin populaire appariculum, du latin classique apparatus, de apparare, préparer ; en biologie, ensemble d'organes ou d'éléments qui assurent une même fonction ; * juxta : du latin juxta : près de ; indique la proximité ; * glomérulaire : du latin scientifique glomerulus, diminutif de glomus, peloton, petit amas de capillaires sanguins ou de filets nerveux. [Angl. : Juxtaglomerular apparatus] Dans un néphron, (*) l'appareil juxtaglomérulaire est un ensemble de cellules spécialisées, qui ont la particularité de sécréter la rénine (**). Ces cellules sont situées autour de l'artère afférente qui forme le glomérule, ce qui justifie la dénomination de juxtaglomérulaire, mais aussi autour d'une structure appelée macula densa et qui est formée par un épaississement de la partie de cette artère afférente qui est contre le tube distal. (*) néphron : du grec nephros, rein. C'est l'unité anatomique et fonctionnelle du rein. Il y en a environ un million par rein et chacun d'eux est constitué d'un capillaire pelotonné ou glomérule, inséré dans une capsule creuse : la capsule de Bowman, qui est suivie par le tube urinifère. Plusieurs tubes urinifères se jettent dans un même tube collecteur. Les tubes collecteurs constituent les pyramides, alors que les glomérules sont situés dans la zone corticale ou zone glomérulaire. (**) * réno : du latin renalis [rén(o)-, -rénal, rénine], relatif aux reins ; * ine : du suffixe -in, -inal(e), -ine, -inine, servant à transformer un mot ou un adjectif en un autre mot ou substantif. La rénine est une enzyme protéolytique (qui agit sur les protéines) sécrétée par l'appareil juxtaglomérulaire du rein (zone située à proximité des glomérules). Le rénine n'a pas d'action directe sur l'organisme, mais fait partie de ce que l'on appelle le système rénine-angiotensine ou encore le système rénine-angiotensine-aldostérone. Elle provoque l'hydrolyse dans le sang de l'angiotensinogène produit par le foie en angiotensine I (décapeptide), elle-même transformée en angiotensine II (octopeptide) par une enzyme appelée enzyme de conversion, qui est la substance vasoconstrictrice la plus puissante de l'organisme. L'angiotensine II provoque la constriction des artérioles, ce qui a pour effet immédiat d'augmenter la TA (tension artérielle). Autre effet de l'angiotensine II : elle active la production d'aldostérone par les surrénales, provoquant de ce fait une rétention de sodium (NaCl) et d'eau, ce qui augmente encore la TA. La libération de rénine est provoquée par une chute de la concentration en ions sodium Na+ qui serait détectée directement au niveau de l'appareil juxtaglomérulaire.