Artériopathie inflammatoire

Angiologie et médecine vasculaire N. f. * artério : du latin arteria et du grec artêria {artéri(o)-, -artériel}, relatif à une artère, vaisseau qui porte le sang du cœur vers les différents organes ; * patho, pathie : du grec pathos {-pathie, -pathique, -pathe, patho-}, souffrance, changement accidentel ; * in- : du préfixe latin in-, privé de, indique aussi le contraire, la négation ; selon les mots, ce préfixe peut aussi signifier « aller vers » ; * flamme : de flamma, gaz incandescent qui se dégage d'une matière en combustion ; * ation : du latin atio, ationis {-ation, -ateur}, suffixe nominal, qui transforme une racine en nom ou ; * inflammation : du latin inflammatio, s'enflammer. Nom générique désignant toutes les atteintes affectant les artères et les artérioles. On distingue généralement deux grandes familles d'artériopathies : les artériopathies oblitérantes ou athéromateuses dues essentiellement à la présence d'athéromes (athérosclérose), et les artériopathies inflammatoires : maladie de Buerger, maladie de Kawasaki, maladie de Horton, entre autres. Lorsque cette affection atteint les membres inférieurs (artériopathie des membres inférieurs ou artérite des membres inférieurs), les artères iliaques et fémorales se bouchent progressivement par des athéromes (athérosclérose). Les symptômes sont évidents et doivent inciter à consulter sans tarder : apparition de douleur au niveau du mollet après 200 à 300 mètres de marche, qui ne cède qu'à l'arrêt de la marche. A la reprise de l'activité, la douleur réapparaît et se propage à la cuisse et même à la fesse. A noter que si cette pathologie n'est pas soignée, elle peut entraîner des douleurs même en position allongée, mais surtout une ischémie (arrêt de la circulation sanguine) et, très rapidement, une gangrène nécessitant l'amputation. Les facteurs de risque de l'artériopathie des membres inférieurs sont aujourd'hui bien connus : tabagisme, pilule contraceptive associée au tabagisme chez la femme, HTA (hypertension artérielle), hypercholestérolémie, diabète, manque d'exercices physiques, obésité. Pour mettre en évidence cette forme d'artérite, les examens les plus couramment pratiqués sont la radiographie, l'écho-Doppler qui utilise les ultrasons et mesure le débit sanguin, l'échographie et l'artériographie. Les traitements et techniques sont très nombreux et dépendent du degré d'atteinte : anticoagulants et antiagrégants plaquettaires, vasoactifs, pontage d'une artère avec un fragment de la veine saphène interne, remplacement d'un fragment d'artère par une artère synthétique (téflon), angioplastie transluminale et pose d'un stent, entre autres.