Autorexie

Psychiatrie psychologie, diététique N. f. * auto : du grec autos ; élément qui entre dans la composition de mots comme pronom réfléchi complément du nom (de soi-même) et comme préfixe ; * orexie, orexique : du grec orexis {orexie}, appétit. Construit comme anorexie, le mot autorexie est très peu utilisé en français, davantage dans d'autres pays sous la forme autorexia. Contrairement à l'anorexie qui est une diminution importante de l'appétit, observée essentiellement chez les jeunes filles et les femmes de 15 à 25 ans, l'autorexie est le fait de prendre volontairement en charge ses sensations d'appétence (qui donnent naissance à l'envie de manger) et de satiété (disparition de ce désir de manger), de façon que les apports nutritifs soient équivalents aux dépenses. Cette régulation volontaire est différente de celle exercée par le noyau arqué de l'hypothalamus et qui prend en compte un nombre important de facteurs, comme * NPY (ou neuropeptide Y) libéré par un groupe de neurones de l'hypothalamus, puissant stimulant de l'appétit, * MSH ou hormone mélanotrope ou hormone stimulant les mélanocytes, qui freine l'appétit, sécrétée par les autres neurones du noyau arqué, * la leptine, hormone fondamentale de la régulation du poids corporel, sécrétée par les adipocytes et qui agit sur NPY et MSH, * la ghréline, produite par l'estomac, qui stimule l'appétit, et bien d'autres encore.