Benzolique

Biochimie, toxicologie, médecine biologique Adj. * benzo : du latin benzoe {benz(o)-, -benzénique, -benzoïque}, benjoin ou encens de Java, résine aromatique tirée d'un arbre, le styrax ; * ol : du suffixe -ol qui, en chimie organique, désigne la présence d'une fonction alcool ; * ique : du grec eikôs {-ique, -(ic)ien, -ienne}, semblable, propre à, ou suffixe servant à transformer des substantifs en adjectifs ou en d'autres substantifs. Le benzène fait partie des solvants industriels toxiques qui passent rapidement dans le sang et ont une affinité particulière pour les lipoïdes du système nerveux. Le benzolisme ou benzénisme est une maladie professionnelle due à l'intoxication par le benzène, dont le seuil est de 0,5 g par m3 d'air et, par arrêté du 10 septembre 1957, la teneur limite de l'atmosphère des ateliers a été fixée à 0,1 g/m3. Le principal risque est l'aplasie myélo-sanguine (ou médullaire), c'est-à-dire le ralentissement voire l'absence de formation des différents éléments figurés du sang : anémie hyperchrome, leucopénie, neutropénie, éosinophilie et diminution des plaquettes. Les trois lignées (rouge, blanche et plaquettaire) sont affectées. L'inaptitude aux travaux susceptibles d'exposer à l'intoxication benzolique sera admise si : le nombre des hématies (globules rouges) est inférieur à 3 500 000, celui des leucocytes (globules blancs) est inférieur à 4 000 et si le pourcentage des polynucléaires est inférieur à 50%. Dans les formes graves, la pancytopénie peut se retrouver dans la moelle osseuse. Dans les formes graves de benzolisme, il peut y avoir évolution vers une leucose aiguë.