Bilirubinogenèse

Hépatologie, gastroentérologie, médecine biologique, endocrinologie et métabolismes N. f. * bili : du latin bilis {bile, -bilie, -biliaire, -biline}, liquide jaunâtre sécrété par le foie ; relatif à la bile ; * rubino : du latin ruber {rubine}, rouge, ancien nom de certains pigments rouges ; * genèse : du latin et du grec genesis {-gène, -genèse, -génie, -génique, -génisme, -génétique}, naissance, formation, qui engendre. La bilirubinogenèse est le processus qui, partant de la dégradation des hématies ou globules rouges, produit la bilirubine. De formule brute C33H36N4O6, c'est un produit jaune brunâtre qui est, dans un premier temps, insoluble dans l'eau. Il en résulte que les reins ne peuvent pas l'éliminer sous cette forme dans les urines. Cette bilirubine est appelée libre ou non conjuguée ou indirecte. On trouve dans le commerce des bandelettes réactives qui permettent de différencier les valeurs normales (3 à 8 mg/L de sérum) des valeurs pathologiques (au-delà de 20 mg/L) par simple trempage dans le sérum du malade. Cette bilirubine libre est prise en charge par l'albumine et transportée dans le foie où elle sera glycuro-conjuguée par une enzyme, la glycuronyl-transférase. Elle est maintenant soluble dans l'eau et peut être éliminée avec la bile. C'est la bilirubine conjuguée ou bilirubine directe. Ces deux types de bilirubine, libre et conjuguée, vont déterminer deux grands types d'ictères : à bilirubine conjuguée ou à bilirubine libre, avec pour chacun des causes bien spécifiques. A noter que la bilirubine totale est la somme de ces deux formes, libre et conjuguée.