Bronchopneumopathie chronique obstructive
Pneumologie N. f. * broncho : du latin médical bronchia ou du grec bronkhia {bronch(o)-, -bronchique}, bronche, conduit par lequel l'air va de la trachée aux poumons ; * pneumo : du grec pneumôn {pneumo-}, poumon ; * patho, pathie : du grec pathos {-pathie, -pathique, -pathe, patho}, souffrance. Toute affection concernant simultanément les bronches et les poumons, quelles qu'en soient les manifestations ou les causes. Les plus redoutées sont les BPCO ou bronchopneumopathies chroniques obstructives : terminologie collective pour un certain nombre de syndromes comme l'asthme, la bronchite chronique et l'emphysème pulmonaire. Les BPCO représentent l'une des principales causes de mortalité avec plus de 15 000 décès chaque année, chez près de 3 millions de personnes atteintes en France. C'est généralement au cours d'un examen de pneumologie, lors d'une spirométrie (mesure du débit respiratoire) que cette pathologie est détectée, alors qu'elle est déjà bien installée et commence à devenir invalidante. En ce qui concerne l'évolution, les parois des bronches s'épaississent progressivement et les glandes muqueuses enflammées, sécrètent du mucus en excès. Le calibre des bronches se rétrécit de plus en plus et l'air passe mal. La toux s'installe et les expectorations deviennent très fréquentes et purulentes. Le malade est en danger de mort car il n'existe pas de traitement curatif. On peut simplement soulager les malades par plusieurs techniques : oxygénothérapie, ventilation assistée, kinésithérapie pour essayer de désobstruer les voies respiratoires, chirurgie chez certaines personnes particulièrement atteintes. La bronchopneumopathie chronique obstructive se traduit par une insuffisance respiratoire chronique plus ou moins sévère et les femmes sont particulièrement exposées (du fait entre autres de l'augmentation du tabagisme chez elles) et plus atteintes que les hommes. Les causes essentielles sont bien connues : tabagisme mais aussi de nombreux autres facteurs environnementaux (pollutions professionnelles) et très probablement une prédisposition génétique non négligeable. Aujourd'hui, les pneumologues définissent quatre stades de BPCO en fonction de l'avolution et donc de la gravité. * Stade 0 : crachats et surinfection bronchiques. Ce stade inquiète peu les malades, surtout les fumeurs, mais les bronches sont déjà atteintes. * Stades 1 et 2 : les différence entre ces 2 stades se fait en fonction des résultats de la mesure du souffle. La toux et les expectorations deviennent plus fréquents, le sujet s'essouffle à l'effort, met plusieurs semaines pour guérir d'un simple rhume ou d'une infection respiratoire. Le rétrécissement bronchique s'accentue et les poumons sont en souffrance. * Stade 3 : le tissu pulmonaire est sévèrement atteint et l'insuffisance respiratoire est définitivement installée. Tout effort devient pénible, même la simple montée d'un escalier et la fatigue est chronique.