Cancer du cerveau

Cancérologie, neurochirurgie N. m. * cancer : du grec karkinôma, de karkinos, {carcino}, crabe, cancer ; * cerveau : du latin cerebrum {cérébr(o)-}, cerveau. Parmi les nombreuses formes possibles de cancers du cerveau, les gliomes (4 000 à 5 000 nouveaux cas par an en France) et les glioblastomes encore plus graves, sont les plus redoutables, car lorsqu'ils sont détectés, l'espérance de vie de ceux qui en sont atteints dépasse rarement quelques mois. En effet, dès que la tumeur se développe, cela se fait au détriment des tissus environnants, c'est-à-dire du tissu nerveux. Les conséquences sont des pertes d'équilibre, de mémoire, du langage, de la vision, donc des fonctions des territoires détruits. Les enfants sont malheureusement les plus atteints par ces formes de cancers et les traitements (chimiothérapie, radiothérapie, neurochirurgie) s'avèrent tout aussi redoutables sur des structures cérébrales en plein développement. Plusieurs facteurs aggravent les gliomes et glioblastomes : le fait que les méninges, membranes protectrices qui entourent l'encéphale et la moelle épinière, constituent une barrière très difficilement franchissable par les médicaments anticancéreux, le constat que les glioblastomes sont totalement insensibles à la chimiothérapie car les cellules de ces tumeurs ont trouvé le moyen d'évacuer ces médicaments destinés à les détruire grâce à de véritables pompes moléculaires. Espoir : (source Fondation pour la Recherche Médicale) l'équipe du Docteur Antoine CARPENTIER - Hôpital de la Pitié Salpêtrière - a mis au point un nouveau traitement : les oligonucléotides immunostimulants, qui, injectés dans des tumeurs chez l'animal, se sont avérés capables de stimuler le système immunitaire à un point tel qu'il a été en mesure de détruire la tumeur. Des essais chez l'homme sont actuellement en cours. Une autre équipe, celle du Professeur Jean-Pierre BENOIT (Angers) fait des essais sur l'incorporation de ces médicaments dans des nanocapsules qui seront capables d'emmener les médicaments au cœur des cellules cancéreuses, augmentant ainsi considérablement leur efficacité.