Chloro-anémie

Hématologie, médecine biologique N. f. * chloro : du grec khlôros {chlor(o)-}, vert ; racine qui indique la présence de chlore ou la couleur verte ; * ose : du grec -ôsis {-ose}, suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques. La chlorose ou chloro-anémie (* a : du préfixe « a » (an- devant une voyelle ou h muet) : privatif, signifie « sans » ou « arrêt » ou « absence de » ; * émie, émique : du grec haima, [émie] : relatif au sang) est une anémie sidéropénique, c'est-à-dire due à une absence ou à un manque de fer. Ce sont les jeunes filles qui sont les plus sujettes à cette maladie, mais les traitements actuels sont efficaces pour la faire disparaître rapidement et définitivement . Il s'agit en particulier du traitement martial : cet adjectif peut prêter à confusion, du fait de ses deux sens différents. On connaît bien martial comme "qui manifeste un goût certain pour la lutte , le combat" ou "qui encourage un tel état d'esprit". Dans ce cas, martial, e, aux, vient du latin martialis, de Mars, dieu de la guerre : arts martiaux, loi martiale ... * En biochimie, l'adjectif martial s'est imposé dès la fin du XVIIe siècle comme "qui contient du fer" et ce sens vient aussi du latin martialis, mais en rapport avec la planète Mars, du fait de sa couleur rougeâtre analogue à celle des oxydes de fer, ce métal étant celui avec lequel on forgeait les armes, le dieu Mars de la guerre n'est pas loin ! De plus, les alchimistes de l'époque, tout autant astrologues, aimaient bien donner des noms de planètes aux métaux (Mercure est un bel exemple). La pyrite martiale est un minerai de fer. En médecine, il a gardé ce sens et une carence martiale signifie donc une carence en fer. On évoque d'ailleurs la fonction martiale du foie pour désigner la possibilité qu'il a de mettre en réserve le fer qu'il tire de l'hémoglobine. De même une thérapeutique martiale est le traitement d'une anémie par des apports de fer.