Chronaxie de subordination

Physiologie, neurologie N. f. * chron(o)- : du grec khronos {chron(o)-, -chrone, -chronique, -chronisme}, temps ; * axie : du latin axis, {ax(o)-, -axial}, essieu, ligne qui passe par le centre d'un corps ; dans ce cas, relatif à l'axone du neurone. On doit le mot chronaxie à Louis LAPICQUE, médecin physiologiste français, né à Épinal le 1.08.1866, mort à Paris le 6.12.1952. La chronaxie est le temps pendant lequel le courant le courant doit passer pour provoquer l'excitation d'un muscle ou d'un nerf, l'intensité du courant étant égale au double de celle de la rhéobase (intensité minimale d'un courant de longue durée permettant d'atteindre le seuil d'excitation d'un nerf ou d'un muscle). Il existe en fait une chronaxie propre à chaque nerf et qui est directement dépendante de sa constitution et que l'on appelle pour cette raison la chronaxie de constitution. Cette valeur n'est en réalité presque jamais atteinte, car elle est sous l'influence constante (donc subordonnée) des centres nerveux supérieurs et varie donc de façon continue. C'est pourquoi on parle aussi de chronaxie de subordination. Quant à la chronaxie vestibulaire (le vestibule appartient à l'oreille interne), c'est celle des fibres vestibulaires du nerf auditif, qui a été particulièrement étudiée dans le cadre des recherches sur les surdités. Les physiologistes mesurent la chronaxie avec un appareil spécialement adapté : le chronaximètre.