Collapsus pulmonaire

Angiologie, cardiologie, pneumologie, pharmacologie N. m. * collapsus : du latin collabor, collabi, collapsus, chute, affaissement ; * pulmonaire : du latin pulmo, pulmonis {pulm(o)-}, poumon (syn. pneum(o)-). Le collapsus est l'affaissement d'un organe creux ou d'un conduit, dû à un processus pathologique "naturel" ou provoqué artificiellement. Parmi les collapsus les plus connus (ou redoutés) : le collapsus cardiovasculaire qui correspond à un effondrement soudain de la pression artérielle systolique (la systole est la phase de contraction du cœur qui donne le premier des 2 chiffres de la TA) , au-dessous de 80 mm de Hg (mercure) et qui se traduit par un effet de choc, c'est-à-dire une insuffisance circulatoire aiguë et une hospitalisation en urgence dans un service de réanimation. Les causes peuvent être nombreuses : diminution importante et rapide du volume sanguin (hémorragie), dysfonctionnement du myocarde (c'est le muscle du cœur), augmentation brutale du volume intérieur des vaisseaux sanguins (vasodilatation), etc. Le collapsus pulmonaire est l'effondrement du parenchyme pulmonaire en réponse à un pneumothorax, une tumeur pulmonaire, un épanchement pleural, entre autres. Au niveau cérébral, le collapsus ventriculaire concerne un ou plusieurs ventricules cérébraux (cavités remplies de liquide céphalorachidien - LCR) après une chute brutale de la pression de ce LCR. Quant à la collapsothérapie (du grec therapeuein [- thérapeute, -thérapie], soigneur, soigner), c'est une technique aujourd'hui heureusement abandonnée (vers les années 1950), car elle a laissé des séquelles chez de nombreux patients. Elle consistait, pour guérir une infection pulmonaire, à provoquer volontairement un collapsus plus ou moins localisé pour priver les bactéries d'oxygène et ainsi les supprimer. Pour ce faire, on insufflait de l'air dans la cavité pleurale (entre les deux membranes qui entourent les poumons), c'est-à-dire que l'on réalisait un pneumothorax thérapeutique. Une autre méthode consistait à pratiquer une thoracoplastie avec ablation de côtes. Ces techniques sont aujourd'hui remplacées par une antibiothérapie.