Colloïde hydrophobe

Biochimie, médecine biologique N. m. * collo : du latin vulgaire colla ou du grec kolla {coll(o)-, colloïd(o)-}, colle, gomme ; * oïde : du grec eidos, {-oïde, -oïdal}, qui a l'apparence. Ce mot a été emprunté (1845) à l'anglais colloïd et est attribué au chimiste anglais T. Graham. Il est utilisé en médecine depuis 1847 ; * hydro : du grec hudôr {hydr(o)-, -hydrique, -hydrie}, eau ou hydrogène ; * phobe : du grec phobos {-phobe, -phobie}, crainte. Un colloïde désigne généralement une substance insoluble dans un certain milieu (eau, alcool ...) et qui s'y trouve donc dispersée en particules très fines. Ce mélange est une suspension colloïdale et, si les particules sont suffisamment fines, elle traverse les filtres habituels. Sous l'action de la chaleur ou d'électrolytes, de nombreuses suspensions ou sols se transforment en un gel, réaction souvent réversible : sol <------> gel. Comme colloïdal, le mot colloïde peut aussi être employé comme adjectif : une substance colloïde. Les molécules constituant la partie non soluble se regroupent en amas moléculaires : les micelles. Si ces micelles ont une affinité pour l'eau, on parle de colloïde hydrophile (du grec philos [phil(o)-, -phile, -philie], ami, qui aime) qui donne généralement une suspension stable ; à l'inverse, lorsque les micelles n'ont aucune affinité pour l'eau, le colloïde est hydrophobe (du grec phobos [-phobe, -phobie], crainte) et la suspension est instable. Lorsqu'un colloïde est séparé de son liquide (phase de dispersion) puis remis dans ce milieu, il peut soit retrouver son état initial et c'est alors un colloïde réversible (ex. gomme arabique, gélatine ...), soit ne plus pouvoir reprendre l'état colloïdal initial et c'est alors un colloïde irréversible. C'est le cas de la plupart des colloïdes métalliques