Conjonctive

Ophtalmologie, anatomie N. f. * conjonctive : du latin conjunctus, de conjungere {conjonctiv(o)-}, unir, joindre. En anatomie, relatif à le conjonctive, membrane qui tapisse la face interne des paupières et la face antérieure de l'œil. La conjonctive fait partie des annexes de l'oeil et a un rôle essentiel de protection. Le schéma montre les principaux muscles oculomoteurs et les deux paupières, supérieure et inférieure. C'est une fine membrane muqueuse transparente qui tapisse la face interne des paupières (conjonctive palpébrale ou conjonctive tarsale), ainsi que la partie périphérique de la cornée (conjonctive bulbaire). Le rôle essentiel de la conjonctive est la protection du globe oculaire, mais elle participe aussi, du fait de la présence dans son épaisseur de glandes lacrymales secondaires, à l'élaboration du film lacrymal et à la nutrition de la cornée. * la conjonctivoplastie (du grec plassein [plast(o)-, -plaste, -plastie], façonner ou intervention modifiant les formes ou les rapports des organe) est la chirurgie plastique et reconstructrice de la conjonctive. Elle contient donc toutes les opérations de la chirurgie ophtalmique qui ont ce but, per exemple la réparation d'un symblépharon (*), la reconstruction du cul-de-sac conjonctival, avec ou sans greffe, entre autres. (*) Symblépharon : N. m. * sym : du préfixe grec sun [syn-, sym-], avec ; * blépharon : du grec blepharon [bléphar(o)-, -blépharie], paupière. Un symblépharon est une adhérence plus ou moins importante de la paupière au globe oculaire par des brides cicatricielles. Il peut être primaire et congénital ou résulter d'une pathologie, comme une brûlure par exemple, avec altération cicatricielle. La chirurgie ophtalmique pratiquée quelques mois après l'accident vient à bout de ces séquelles. Dans certains cas graves nécessitant une réparation de la surface oculaire, l'ophtalmologiste peut pratiquer une greffe de membrane amniotique, généralement très bien supportée. Elle a un rôle de substrat sur lequel les cellules de la conjonctive migrent et se multiplient, reconstituant une cornée saine. Il n'y a pas de phénomène de rejet car elle n'exprime pas d'antigènes, et se résorbe quand la cornée est régénérée.