Curage ganglionnaire

Oncologie cancérologie, chirurgie N. m. * cure : du latin cura {cure, curie, cur(o)-}, soin ; * -age : du suffixe -age qui transforme un verbe en substantif ; * ganglion : du grec gagglion, tumeur sous-cutanée ; * -aire : du suffixe -aire d'origine latine, servant à former un substantif à partir d'une racine. Avant de parler de cette technique, petit rappel sur le ganglion sentinelle : * sentinelle : de l'italien sentinella, de sentire, entendre. Dans le cas d'une tumeur susceptible d'essaimer des cellules cancéreuses, comme c'est le cas pour le cancer du sein, ou le mélanome par exemple, les ganglions sentinelles ou GS sont les premiers qui vont recevoir le drainage lymphatique émanant de cette tumeur et donc éventuellement les cellules cancéreuses qui essaiment de la tumeur. Actuellement, le curage ganglionnaire (curage axillaire), c'est-à-dire l'ablation d'un nombre important de ganglions axillaires, se pratique de moins en moins. En effet, si les GS ne sont pas atteints, il devient inutile d'enlever les tissus autres que la tumeur elle-même et les GS qui l'entourent. En septembre 2005, une équipe de l'IRES (Institut de Recherches Subatomiques de Strasbourg - CNRS - ULP) avec à sa tête Jean-Louis GUYONNET, a mis au point une caméra gamma capable de repérer les ganglions sentinelles, ainsi qu'une sonde très performante qui repère de façon très précise des zones faiblement radioactives, c'est-à-dire ces fameux ganglions sentinelles, l'injection dans le sein d'un composé radioactif ayant été pratiquée la veille. Cette technique permet d'épargner une partie importante du sein : en effet, si ces ganglions sont sains, les métastases ne sont pas allées plus loin et la zone excisée se limitera à ces ganglions (qui sont aussi enlevés). La caméra gamma permet de vérifier que tous les ganglions sentinelles ont bien été enlevés. Le procédé a révélé son efficacité au cours d'interventions faites aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et au Centre anticancéreux Paul Strauss.