Cystite croupale

Néphrologie urologie, médecine biologique N. f. * cysto : du grec kustis {-cyste, cyst(o), -cistie}, vessie ; * ite : du grec -itis {-ite}, suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire ; * croupale : onomatopée, d'après le bruit de la toux dans la diphtérie, dû aux fausses membranes qui obstruent l'orifice glottique. Inflammation parfois douloureuse de la vessie, due le plus souvent à Escherichia coli (ou colibacille) normalement présent dans le côlon. Les causes sont multiples : mauvaise hygiène génitale ou vestimentaire, relations sexuelles très rapprochées ou avec pénétration anale, infections vaginales, pose d'une sonde, entre autres. Il existe de nombreuses formes de cystites : catarrhale aiguë, croupale, exfoliatrice, kystique, papillomateuse ... La cystite est une affection urogénitale qui est relativement fréquente (une femme sur deux ou une sur trois au moins en a eu ou en aura une ou plusieurs dans sa vie). Celle fréquence tient aussi à l'anatomie des voies urinaires chez la femme. En effet, l'orifice du vagin et celui de l'urètre sont très proches de l'anus, donc facilement accessibles par Escherichia coli qui, inoffensif dans le côlon, devient très agressif dans les voies urinaires. D'autre part, l'urètre est beaucoup plus court que chez l'homme et la colonisation de la vessie est d'autant plus facile. La cystite est généralement une infection bénigne qui peut guérir spontanément ou rapidement par un traitement antibiotique en une seule prise (ne pas oublier de boire beaucoup d'eau). Mais il est indispensable de consulter un médecin, surtout si elle se prolonge ou si plusieurs cystites se suivent dans la même année, pour éviter de passer à côté du diagnostic d'une MST (maladie sexuellement transmissible). D'autres circonstances doivent mener à une consultation immédiate, notamment la grossesse. En effet une cystite peut provoquer un avortement prématuré ou atteindre et infecter les reine (pyélonéphrite). Dans ce cas, il n'est pas rare que la femme atteinte souffre de douleurs lombaires, fièvres, vomissements. Le traitement consiste en une uroculture pour déterminer les germes responsables, puis de prescrire une antibiothérapie adaptée.