Cystocathéter

Urologie, chirurgie N. m. * cysto : du grec kustis {-cyste, cyst(o), -cistie}, vessie ; * ite : du grec -itis {-ite}, suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire ; * cathéter : du latin médical catheter, du grec kathetêr {cathéter} : sonde. Lors de traumatismes graves au niveau du bassin, généralement avec fracture(s), il n'est pas rare que l'urètre, conduit qui permet l'évacuation de l'urine de la vessie, subisse des lésions plus ou moins graves. En cas de fractures de la symphyse pubienne par exemple, l'urètre peut être déchiré, avec hémorragie et obstruction de sa partie postérieure, essentiellement les fragments prostatique, membraneux et bulbaire. Ces patients polytraumatisés présentent du sang au niveau du méat urétral (ou méat urinaire), mais aussi une miction impossible et donc une augmentation rapide la la pression d'urine dans la vessie, les uretères et les reins. L'intervention doit être effectuée en urgence pour ne pas mettre les reins en danger. Selon la gravité des cas et après examen radiographique, le praticien utilisera un cathéter (ou sonde) transurétral si l'urètre n'est pas déchiré et si le passage est possible. Sinon, il convient de poser un cystocathéter sus-pubien, c'est-à-dire une sonde que l'on fait passer par une petite incision abdominale, jusque dans la vessie pour permettre l'écoulement de l'urine. Après la pose de ce cystocathéter, la réduction des fractures éventuelles et des autres traumatismes, l'urétroplastie (reconstruction de l'urètre) pourra être envisagée. A noter que chez les femmes, les traumatismes de l'urètre sont rares et plutôt associés à des lésions post-interventionnelles au niveau du col vésical et du vagin.