Cytodiérèse

Cytologie, histologie, génétique, médecine biologique N. f. * cyto : du grec kutos {cyto-, -cyte, -cytie}, cellule ; * diérèse : du grec diairesis {diérèse}, séparation, dissociation. C'est la dernière phase de la division de la cellule mère en deux cellules filles strictement identiques (sauf erreurs de réplication), c'est-à-dire de la mitose ou phase de division cellulaire, qui inclut les différentes étapes de la division nucléaire (du noyau de la cellule) ou mitose et de la cytodiérèse ou division du cytoplasmique. C'est pendant cette phase que le contenu de la cellule dite mère est dupliqué puis séparé en deux cellules filles génétiquement identiques à la cellule mère. Au niveau moléculaire, cette phase M est initiée par une cascade de phosphorylations protéiques, provoquée par l'activation de la protéine kinase MPF ou Mitotic Promoting Factor inductrice de la mitose. Ces phosphorylations protéiques qui se produisent pendant la mitose sont responsables de la plupart des changements morphologiques qui se produisent pendant cette phase : condensation des chromosomes, rupture de l'enveloppe nucléaire, fragmentation du RE (réticulum endoplasmique) et de l'appareil de Golgi, perte de la capacité d'adhérence des cellules les unes aux autres ainsi qu'à la matrice extracellulaire, modifications du cytosquelette pour produire des mouvements organisés des chromosomes vers les deux nouvelles cellules, bref une réorganisation complète de la cellule. Avant le déclenchement proprement dit de la phase M et la ségrégation (séparation) des chromosomes, on observe leur condensation. Les schémas suivants des différentes phases représentent un exemple théorique d'une cellule à 3 chromosomes. Prophase, prométaphase, métaphase, anaphase, télophase et cytodiérèse se succèdent : voir ces différents noms. Principales modifications pendant la cytodiérèse : La mitose est terminée et la cellule entreprend son processus de clivage. La plus visible des modifications est l'invagination progressive de la membrane plasmique, autour du centre de la cellule et dans le plan équatorial. Un anneau contractile s'est formé et c'est lui qui est responsable de cette déformation. Le sillon de division ainsi créé se creuse de plus en plus, jusqu'à la séparation complète des deux cellules filles. * L'anneau contractile : il est essentiellement constitué de filaments d'actine et de myosine, deux protéines qui interagissent pour produire une contraction comme dans les muscles. C'est au début de l'anaphase que commence son assemblage, selon des mécanismes qui sont encore mal connus. En chaque point de sa circonférence, cet anneau contient un faisceau constitué d'environ 20 filaments d'actine. Comme son épaisseur ne change pas pendant l'invagination du sillon, on a supposé qu'il perdait des filaments de façon régulière, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus à la fin de la segmentation. * Le corps intermédiaire : juste avant la séparation, il ne reste plus entre les deux cellules que le corps intermédiaire qui contient les restes des microtubules polaires et une structure matricielle dense. La mitose est donc une forme division cellulaire qui, à partir d'une cellule diploïde (2n chromosomes) donne naissance à deux cellules filles diploïdes elles aussi, et au patrimoine génétique strictement identique.