D-dimère

Médecine biologique, angiologie N. m. * di : du préfixe grec di, deux fois ; * mère : du grec meros {mér(o)-, mérisme, -mère}, partie, élément. Le dosage des D-dimères (*) au laboratoire est intéressant, car il permet rapidement de confirmer ou non la présence d'un thrombus (ou caillot) dans l'organisme. (*) Pour expliquer le lettre "D" qui précède le mot dimère, il faut savoir que les molécules de fibrinogène (soluble dans le plasma) et de fibrine (insoluble et constituant du caillot) ont une extrémité que l'on appelle "C-terminale" car il y a une fonction acide carboxylique -COOH, et l'autre extrémité qui est nommée N-terminale, car elle possède une fonction amine -NH2. Or les biochimistes ont également nommé "domaine D" la partie C-terminale. Voir les 3 schémas pour bien comprendre. Quand le fibrinogène se transforme en fibrine, plusieurs facteurs de coagulation interviennent, dont le facteur XIII, activé par la thrombine, qui se transforme en facteur XIIIa capable de relier deux acides aminés au niveau de leur domaine D par une liaison covalente, ce qui forme des D-dimères (2 éléments reliés par leur domaine D). Lorsqu'un caillot (syn. une thrombose) se forme dans un vaisseau, la plasmine naturellement présente dans la sang commence la lyse de ce caillot et on va retrouver dans le sang un nombre de dimères plus élevé qu'habituellement. A noter qu'en réalité, on ne trouve pas que des D-dimères, mais aussi d'autres fragments dont la taille est plus importante, le D-dimère étant le produit final de cette lyse. On appelle PDF l'ensemble des Produits de Dégradation de la Fibrine. Les résultats des dosages varient assez sensiblement selon les méthodes utilisées, mais on considère la valeur de 500 ng/mL comme une valeur seuil, c'est-à-dire qu'en-dessous, il n'y a probablement pas de thrombose.