Dermatopolymyosite

Immunologie N. f. * dermato : du grec derma, dermatos {dermo-, dermato-, -dermie}, peau ; * poly : du grec polus {poly-}, nombreux, plusieurs ; * myo : du grec mus, muos, {myo-}, muscle ; * ite : du grec -itis {-ite}, suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire. Comme son nom l'indique, la dermatopolymyosite ou DPM ou poly dermatomyosite est une affection cutanée (éruption fréquente) et musculaire (lésions inflammatoires), qui peut toucher aussi d'autres organes, notamment les viscères (poumon, cœur ...). C'est une maladie autoimmune relativement rare qui touche environ une personne sur 200 000 en France, essentiellement des jeunes adultes. Elle est certainement due à une anomalie du collagène et on la classe aujourd'hui dans les connectivites ; elle est proche du LED (lupus érythémateux dissémine) et de la sclérodermie. Les lésions musculaires deviennent rapidement douloureuses et handicapantes : les malades deviennent progressivement grabataires. Cette atrophie musculaire qui s'installe touche aussi les muscles oculomoteurs (yeux) et ceux du pharynx, entre autres, provoquant des problèmes de déglutition et des fausses routes. C'est généralement après que ces lésions musculaires se soient installées qu'apparaissent les dermatoses, notamment des érythèmes, des placards rouges sur le visage et le cou, les mains puis l'extérieur des coudes et des genoux, la base des ongles. Ces rougeurs s'accompagnent souvent d'œdèmes sous-cutanés. Les traitements actuels reposent sur une corticothérapie intensive.