Désinfection

Épidémiologie et santé publique, pharmacologie N. f. * dés- : du préfixe latin de- {dé-, dés-}, marquant une idée de séparation, de privation ; * infectant : du latin infectus, de inficere {infect(o)-}, souiller. La désinfection est le fait de neutraliser ou détruire les matières organiques dont la décomposition est une cause d'infection, en agissant sur elles chimiquement ou mécaniquement au niveau des milieux inertes. Elle s'oppose à l'antisepsie qui agit sur les tissus vivants (peau et muqueuses). La désinfection est la destruction momentanée des microbes présents sur un matériel. A la différence de l'antisepsie, la désinfection ne s'applique pas au malade, mais à son environnement : linge, literie, instruments médicaux, locaux et mobilier. Pour certaines maladies infectieuses (choléra, fièvre typhoïde), elle s'effectue en fin de maladie. La désinfection vise à détruire un maximum de germes pathogènes (bactéries, virus et champignons microscopiques), responsables éventuels d'infections. Les procédés utilisés sont d'ordre physique (chaleur sèche, chaleur humide, rayonnements ionisants) ou chimique (eau de Javel, formaldéhyde). Si la destruction totale et durable de tous les germes présents est requise (instruments chirurgicaux par exemple), la désinfection devient insuffisante ; on recourt alors à la stérilisation, qui agit radicalement et est assortie d'un conditionnement spécifique assurant son maintien. Remarque : on rencontre de plus en plus de confusions concernant la désinfection (du matériel) et l'antisepsie (des tissus vivants, peau et muqueuses). L'une des explications les plus plausibles serait une altération progressive (et presque normale) comme elle se produit souvent dans le langage parlé pour deux notions relativement proches. A moins que progressivement, ces deux notions ne soient en train de fusionner et que l'on en vienne à utiliser indifféremment l'une ou l'autre, ce qui est le cas déjà dans un grand nombre d'articles médicaux publiés par des sites universitaires.