Echinococcus multilocularis

Parasitologie et santé publique N. m. * échino : du latin echinus, du grec ekhinos {échin(o)-}, oursin, hérisson ; * coccus : du grec kokkos {cocc(o)-, -coccie, -coque}, graine, relatif aux micro-organismes sphériques ; * multi : du latin multi, nombreux ; * locularis : du latin locus, localis {-location}, lieu, localisation. L'échinococcose multiloculaire connue aussi sous le nom d'échinococcose alvéolaire (* alvéolaire : du latin alveolus, de alveus [alvéol(o)-, alvéolaire], cavité de ruche, désigne en biologie une petite cavité) est une maladie parasitaire qui se transmet à l'homme (surtout dans le nord-est de la France) à partir de baies sauvages (par ex.) souillées par les excréments de renard ou par la manipulation de cadavres de renards. Ceux-ci peuvent contenir des œufs d'un ver cestode, le ténia échinocoque (Echinococcus multilocularis), vivant à l'état adulte dans l'intestin de certains carnassiers dont le renard. Les larves de ce ténia se retrouvent alors tout naturellement dans les excréments. Ces larves se développent dans le foie de plusieurs mammifères, dont l'homme, y développant de nombreux alvéoles. Sans traitement, le foie est progressivement détruit et la nécrose atteint ensuite les organes voisins (un habitant de Moselle de 49 ans est décédé en 2003 de l'échinococcose). Le traitement consiste, après diagnostic de la parasitose, en l'ablation de la partie contaminée du foie ou une greffe de foie sain, seule manière de guérir définitivement un malade, suivi d'un traitement antiparasitaire médicamenteux.