Élation

Psychiatrie psychologie N. f. * élation : du latin elatus, élevé, relevé, participe passé passif de effere, porter hors de, soulever, lui-même dérivé préfixé de ferre ; en 1951, le mot élatif s'emploie pour désigner un procédé grammatical qui exprime la qualité à un degré intensif. Le terme élation est relativement peu utilisé en français, bien d'avantage en anglais, où l'on trouve aussi le verbe "to elate", rendre très (incroyablement) heureux et fier, "elating", "elation". Ce mot désigne une euphorie pathologique, parfois accompagnée d'un plaisir intense, ou un état psychologique de fierté et d'optimisme exacerbés, totalement à l'inverse de ce qui qualifie généralement un état dépressif. Ce changement de l'humeur, hors des "normes" de l'individu, s'accompagne aussi d'un changement des activités physiques, d'une logorrhée (* logo : du grec logos [log(o)-, -logie, -logique, -logiste, -logue] science, discours, raison ; * rrhée : du grec rhein [rrhée, rrhénie], couler. Maladie mentale qui se caractérise par un besoin irrépressible de parler en un flot continu et souvent incohérent de mots. On parle aussi de "diarrhée verbale" ou d'"incontinence verbale". De façon péjorative, on utilise également le terme logorrhée pour qualifier un discours long et ennuyeux), d'une hyperactivité. Il n'est pas rare que le sujet ait, en même temps, des poussées de mégalomanie (* mégalo : du grec megalê [mégalo-, mégalie], grand ; * manie : du latin mania [maniaco-, -maniaque, -manie], folie, habitude bizarre. La mégalomanie est considérée par les spécialistes comme une "surestimation délirante" de ses capacités. Les malades atteints de mégalomanie se considèrent comme des êtres supérieurs et s'identifient, en fonction de leur culture, à Dieu ou à un roi, un empereur, au maître du monde, entre autres).