Électrophorégramme

Médecine biologique, hématologie N. m. * électro : du latin scientifique electricitas, dérivé du latin classique electrum (ambre jaune), relatif à l'électricité ; * phorèse : du grec phoreo, phorô, phorein {-phore, -phorie}, porter, avoir en soi ; * gramme : du grec gramma, {-gramme}, lettre, écriture et par extension, enregistrement écrit. L'électrophorèse est une méthode qui permet de séparer les différents constituants ionisés d'une solution en les soumettant à un champ électrique. Sous l'action de ce champ électrique, les différents constituants de la solution se déplacent en fonction de leurs charges électriques et de la taille de leurs molécules. En médecine biologique, cette méthode est très utilisée, notamment pour la séparation et le dosage des principales protéines du sérum sanguin. On utilise en général un support en acétate de cellulose préalablement imbibé d'une solution tampon à pH déterminé. Le sérum est ensuite placé sur une "ligne de départ" du support et le tout est immergé dans un bac de solution tampon, puis soumis au champ électrique. Après un temps donné, les différents composants du mélange se sont séparés en taches ou bandes que l'on met en évidence en plongeant le support dans un réactif approprié. Voici un exemple de séparation des protéines sériques humaines réalisé en travaux pratiques de SMS. L'électrophorèse est également utilisée pour séparer les lipides sanguins, les hémoglobines, mais également pour l'examen du liquide céphalorachidien, de l'urine, des larmes, entre autres. Le schéma suivant est la copie d'un électrophorégramme réalisée en laboratoire d'analyses biologiques et médicales, qui donne également les valeurs normales des différentes protéines sériques : albumine 55 à 65%, 37 à 42 g/L, alpha 1 globuline 3 à 5%, 1 à 3 g/L, alpha 2 globuline 6 à 9%, 4 à 7 g/L, bêta globulines 9 à 15%, 5 à 8 g/L, gamma globulines 11 à 20%, 8 à 12 g/L (ces valeurs dites normales peuvent légèrement varier d'un laboratoire à l'autre).