Électrostimulation cérébrale

Neurologie, algologie N. f. * électro : du latin scientifique electricitas, dérivé du latin classique electrum (ambre jaune), relatif à l'électricité ; * stimulation : du latin stimulare, de stimulus {-stimuline, -stimulant, -stimulation}, aiguillon, qui incite, qui excite ; * cérébrale : du latin cerebrum {cérébr(o)-}, cerveau. Les douleurs chroniques, associées notamment aux cancers, finissent par devenir insupportables et, à terme, seuls les opiacés les soulagent. Malheureusement, ces substances ont des effets secondaires désagréables, tels des vomissements, et on doit souvent augmenter les doses, car l'effet de tolérance diminue leur efficacité. Or, l'électrostimulation cérébrale, par des courants de haute fréquence, potentialise l'action analgésique de la morphine. L'électrostimulation cérébrale transcutanée a été découverte en 1972 par Aymé Limoge. Elle est parfaitement indolore et peut être appliquée en continu pendant plusieurs jours (cinq en moyenne). Cette méthode renforce également les effets des substances anesthésiques et les effets analgésiques de la morphine. Quels sont les mécanismes de cette action ? ll semble que la stimulation électrique déclenche la production d'endorphines. Mais d'autres mécanismes interviennent peut-être, telle l'inhibition des systèmes anti-opiacées : certains neurones s'opposent à l'action des morphiniques, et la stimulation électrique les inactiverait. L'électrostimulation ne suffit pas, à elle seule à inhiber une douleur rebelle, mais associée à la morphine, elle en potentialise l'effet analgésique, ce qui permet de diminuer les doses et, par conséquent, les effets secondaires.