Escherichia coli K12

Bactériologie, médecine biologique, génie génétique N. m. * Escherichia : de Théodore ESCHERICH, pédiatre et bactériologiste allemand-autrichien né à Ansbach (Allemagne) le 29 novembre 1857, mort à Vienne (Autriche) le 15 février 1911 et qui a découvert la bactérie qui lui doit son nom chez un nourrisson en 1885 ; * coli : du grec kôlon {col(o)-, coli, colique}, intestin ; racine des termes relatifs au côlon. [Angl. : Escherichia coli K12] La souche E. coli K12 est la souche type de l'espèce, bien connue des biologistes (c'est la souche de laboratoire), qui l'utilisent pour les études de génétique bactérienne. Le génie génétique (ou recombinaison génétique, ou transgenèse) est né vers 1974, avec la découverte d'enzymes capables de couper l'A.D.N. en des endroits précis : les enzymes de restriction. D'autres enzymes, des ligases, permettent au contraire de "recoller" les morceaux. Il devenait ainsi possible d'introduire des gènes humains dans l'A.D.N. d'Escherichia coli en utilisant comme vecteur des plasmides recombinés isolés, ou des bactériophages. Cet A.D.N. recombiné étant ensuite reproduit par la bactérie, on obtient un grand nombre de copies du gène étranger intéressant. Le gène est "cloné". Il faut ensuite que ce gène s'exprime pour qu'il produise la protéine intéressante, ce qui a nécessité la maîtrise de nombreuses difficultés. Exemples : pour lutter contre le nanisme, l'hormone hypophysaire de croissance (STH ou hormone somatotrope) est produite par génie génétique puis extraite des bactéries par choc osmotique. De nombreuses autres substances sont ainsi fabriquées : insuline (hormone hypoglycémiante pancréatique), facteurs de coagulation (pour les hémophiles), interféron (substance antivirale), vaccin de l'hépatite B ...