Glande de Mery

Andrologie, néphrologie urologie, anatomie N. f. * glande : du latin glandula, de glans, glandis, gland ; en médecine, une glande est un organe destiné à élaborer certaines substances à l'extérieur du corps ou dans le milieu intérieur ; * bulbo : du latin bulbus {bulb(o)-, - bulbaire, -bulbie}, oignon, en forme d'oignon ; * urétro, urétral : du latin urethra, du grec ourêthra, de ourein {urétr(o)-, -urétral}, uriner ; relatif à l'urètre. C'est en 1684 que l'anatomiste français Mery décrit pour la première fois les glandes bulbo-urétrales, mais c'est William Cowper, un chirurgien anglais, qui en fait la première publication écrite en 1699 et c'est le nom de ce dernier que l'on retiendra pour nommer ces glandes. Les glandes bulbo-urétrales ou glandes de Cowper (ou glandes de Mery) sont quatre petites glandes situées de part et d'autre de l'urètre : deux principales et deux secondaires, incluses dans le tissu spongieux. Leur sécrétion jouerait un rôle de lubrifiant lors de l'éjaculation. On sait maintenant qu'elles on de nombreux rôles : intervention dans les défenses immunitaires de l'appareil génital masculin, sécrétion de plusieurs glycoprotéines [* glyco : du grec glukus [gluc(o)- ou glyc(o)-], de saveur sucrée ; le plus souvent : relatif au glucose ; * protéine : du grec tardif prôteios, signifiant "qui occupe le premier rang" ou "de première qualité", lui-même dérivé de protos, premier, relatif aux protides ou aux protéines, composées essentiellement de C, H, O et N. Une glycoprotéine (syn. glucoprotéine) est formée par l'association d'une protéine et d'un glucide et fait donc partie des hétéroprotéines. Ces molécules sont extrêmement répandues dans nos tissus : toutes les protéines sanguines à l'exception de l'albumine, dans les sécrétions des muqueuses et des épithéliums (notamment la mucine) certaines hormones et enzymes, dans les membranes cellulaires, entre autres. Sur nos hématies (ou globules rouges), ce sont elles qui déterminent nos groupes sanguins], mais aussi la coagulation du sperme, la synthèse d'enzymes. Entre autres pathologies susceptibles de toucher ces glandes, la syringocèle (* syringo : du grec surygx [syring(o)-], canal, tuyau et, par extension, fistule ; * cèle : du grec kêlê [-cèle], tumeur, hernie).