Gonadostimuline

Endocrinologie et métabolismes, médecine biologique, médecine de la reproduction N. f. * gonado : du grec gonos {gon(o)-, -gonie, gonad(o)-}, semence ; * stimuline : du latin stimulare, de stimulus {-stimuline, -stimulant}, aiguillon, qui incite, qui excite. La gonadostimuline est une hormone glycoprotéique qui agit sur le fonctionnement des gonades ou organes reproducteurs. Parmi les principales gonadostimulines, on connaît : * la FSH ou hormone stimulant les follicules (Follicle Stimulating Hormone). La FSH est encore appelée folliculostimuline, gonadostimuline, ou gonadotrophine (du grec trophê [troph(o)-, -trophie], nourriture, développement) ou gonadotropine (du grec tropos, trepein [-trope, -tropie, -tropion, -tropisme], tour, tourner, affinité pour). Elle est produite par l'hypophyse (adénohypophyse) chez l'homme et chez la femme. Chez l'homme, elle stimule la spermatogenèse par l'intermédiaire des cellules de Sertoli qui contrôlent sa production (rétrocontrôle) grâce à une autre hormone : l'inhibine. A noter que la testostérone exerce aussi un rétrocontrôle négatif sur la production de la FSH. Chez la femme, la FSH provoque la croissance des follicules jusqu'au stade follicule de de Graaf. La production hypophysaire de FSH est aussi contrôlée par l'inhibine produite par les cellules de la granulosa et par les œstrogènes. * la LH ou hormone lutéinisante (Luteinizing Hormone). Comme la FSH, elle est produite par l'antéhypophyse ou adénohypophyse. Chez la femme, sa sécrétion est pulsatile et cyclique. C'est un pic de LH, produit sous contrôle hypothalamique, qui déclenche l'ovulation. Ensuite, la LH déclenche la transformation du follicule de De Graaf vidé de son ovocyte II en corps jaune. Chez l'homme, la LH stimule le développement des cellules interstitielles ou cellules de Leydig, ainsi que la production de testostérone. Le contrôle du taux de LH est assuré par un rétrocontrôle des stéroïdes gonadiques et par l'inhibine. * la HCG ou Hormone Chorionique Gonadotrope (ou gonadotrophique) ou gonadotrophine chorionique humaine ou hormone gonadotrope placentaire, est une hormone glycoprotéique produite d'abord par le chorion de l'embryon, puis par le placenta au cours de la gestation. La HCG a un effet proche de la LH : elle assure le maintien du fonctionnement du corps jaune, c'est-à-dire en fait la production de progestérone. Elle est éliminée rapidement dans les urines et c'est elle qui est dosée dans les diagnostics précoces (tests) de grossesse qui utilisent des anticorps anti-HCG. On appelle gonadothérapie (du grec therapeuein [- thérapeute, -thérapie], soigneur, soigner) un traitement à base d'hormones, ovariennes ou testiculaires.