Greffe de peau

Chirurgie générale, immunologie allergologie, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique N. f. * greffe : du latin graphium, du grec grapheion {-greffe, -greffon}, poinçon en ivoire ou en métal qui était utilisé pour écrire ; une métaphore en a fait le greffon végétal, puis la greffe d'un organe en chirurgie. La greffe autodermique est une transplantation d'un ou plusieurs fragments de peau, d'un patient sur lui-même. Cette opération est pratiquée notamment chez les grands brûlés. La première transplantation d'épiderme date de 1986 et a été effectuée au Laboratoire des grands brûlés de l'Hôpital St Sacrement. Si la brûlure (4e ou 5e degré) ne représente pas une surface trop importante, on peut prélever de l'épiderme sur une surface saine, l'inciser régulièrement de façon à pouvoir l'étirer puis le placer sur les surfaces détruites. Inconvénient majeur : il créé de nouvelles zones douloureuses. Lorsque la surface brûlée est très importante (plus de 50% au 5e degré), des fragments d'épiderme d'environ 4 cm2 sont prélevés en zone saine, puis on sépare la couche de kératinocytes. Ces kératinocytes sont placés dans des milieux de culture très adaptés, à base de fibroblastes de souris irradiés de façon létale. Après 3 semaines et plusieurs manipulations on a obtenu une multiplication par 10 000 environ et les feuillets de kératinocytes néoformés sont placés (greffés) sur les zones brûlées. Il est important de savoir que : l'ancrage du nouveau tissu n'est efficace qu'après 6 mois environ et les fibres élastiques ne sont produites qu'après un délai de 2 ans.