Hernie discale lombaire

Anatomopathologie, chirurgie, neurochirurgie N. f. * hernie : du latin hernia {herni(o)-, -herniaire}, sortie d'un organe ou d'une partie d'un organe hors de sa cavité naturelle ; * disco : du latin discus, du grec diskos {disc(o)-}, disque, du palet circulaire que lançaient les athlètes (discoboles) ; * lombaire : du latin lumbus {lomb(o)-, -lombaire}, rein ; relatif à la région des reins. La hernie discale correspond à la saillie d'un disque intervertébral ou de son noyau en-dehors de ses limites normales. En France, cette pathologie affecte plus les hommes que les femmes, essentiellement dans la tranche 20 - 30 ans. Un disque est formé d'un noyau gélatineux, le nucleus pulposus et d'une enveloppe de fibres périphériques qui relient les deux vertèbres. Après des efforts violents et répétés du dos, il peut arriver que cette enveloppe se fissure, laissant sortir le nucleus. L'une des conséquences immédiates est une contrainte sur une ou plusieurs racines nerveuses ou sur la moelle épinière, avec douleurs plus ou moins vives (névralgie sciatique, cervicobrachiale), voire paralysie des organes correspondant à ses racines (membres). Les hernies discales cervicales sont relativement rares, alors que les hernies discales lombaires sont les plus fréquentes, avec lésions au niveau L4-L5 (entre la quatrième et la cinquième vertèbre lombaire) ou au niveau L5-S1 (entre la dernière lombaire et la première sacrée - le sacrum est en fait formé de 5 vertèbres soudées). Le diagnostic est relativement aisé avec un scanner et la solution est généralement chirurgicale. Il y a quelques années, on a beaucoup utilisé la chimionucléolyse (destruction du noyau hernié par injection d'une enzyme : la papaïne) mais cette technique est actuellement abandonnée, suite à des réactions allergiques.