Herpès génital

Infectiologie, vénérologie, médecine biologique, épidémiologie et santé publique N. m. * herpès : du latin impérial herpes, -etis, maladie de la peau, lui-même du grec herpês, -êtos « dartre » croûtes qui se forment dans certaines maladies cutanées ; * génital : du latin genitalis, de genitum, genere {génit(o)-, -génital}, engendrer. L'herpès génital, dû au virus HSV2, Herpes Simplex Viridae 2 (ou HHV2), est une MST (maladie sexuellement transmissible) qui peut se traduire par des vésicules et des plaies très douloureuses sur les organes génitaux, surtout lors de la réponse à la primo-infection. L'ulcération peut être extrêmement vive, aggravée encore par le contact des plaies avec l'urine. Cette forme d'herpès est très contagieuse et sa prolifération est favorisée, lors des rapports sexuels, par les rapports bucco-génitaux. IL EST IMPORTANT DE S'ABSTENIR DE TOUT RAPPORT SEXUEL PENDANT UNE CRISE D'HERPES GÉNITAL. La phase de primo-infection dure environ 2 à 3 semaines et est la plus invalidante ; les crises récurrentes qui vont suivre sont généralement moins intenses et plus courtes, mais les précautions doivent être les mêmes. On peut développer un HSV1 sur les organes génitaux ou un HSV2 ailleurs dans le corps. En ce qui concerne les rapports sexuels et la recrudescence des MST, le préservatif reste le meilleur facteur limitant. Chez certaines personnes fragilisées par un système immunitaire immunodéprimé (greffés, malades du SIDA ...) les complications de l'herpès génital peuvent s'avérer redoutables : les groupes de vésicules s'étendent puis attaquent les tissus environnants. Des hémorragies se produisent au niveau des appareils digestif et respiratoire. Des lésions buccales, génitales et anales s'installent de façon chronique. Dans ce cas, le traitement à l'Aciclovir (antiviral) peut donner de bons résultats (l'aciclovir est un analogue de la guanine ; pour être actif, il doit être phosphorylé en aciclovir-triphosphate et ne peut être actif que dans une cellule infectée par un virus possédant une thymidine kinase, c'est-à-dire un des virus du groupe herpès. L'aciclovir-triphosphate se comporte comme un inhibiteur de l'ADN polymérase virale, avec une affinité beaucoup plus forte pour celle de la cellule virale que pour celle de la cellule hôte. Il s'incorpore préférentiellement dans la chaîne d'ADN viral et provoque l'arrêt de sa synthèse). En ce qui concerne les femmes enceintes, faisant une primo-infection d'herpès génital ou une crise récurrente intense et sur le point d'accoucher, le nouveau-né risque fortement d'être contaminé au moment du passage par les voies naturelles. Cette contagion étant à hauts risques pour le bébé (éruption généralisée, encéphalite, ictère, coagulation intravasculaire), la décision peut être prise de le faire naître par césarienne. Si le bébé est atteint, il sera aussi traité par aciclovir.