Hétérogreffe

Immunologie allergologie, chirurgie générale, recherche médicale N. f. * hétéro : du grec heteros {hétéro-}, autre ; c'est le contraire de homo- ; * greffe : du latin graphium, du grec grapheion {-greffe, -greffon}, poinçon en ivoire ou en métal qui était utilisé pour écrire ; une métaphore en a fait le greffon végétal, puis la greffe d'un organe en chirurgie. L'hétérogreffe consiste à implanter, chez un individu, un organe ou un tissu provenant d'une espèce différente de celle du receveur. A part quelques cas exceptionnels, cette technique d'hétérogreffe n'est jamais utilisée pour des organes entiers, mais uniquement pour des tissus, valve du cœur notamment. Plusieurs équipes travaillent aujourd'hui sur ce problème, avec pour but d'humaniser des tissus animaux, afin de réduire voire supprimer les réactions du système immunitaire (rejet). Syn. : xénogreffe (du grec xenos [xén(o)-], étranger), hétérotransplantation. Voir aussi le site du Comité Consultatif National d'Éthique : http://www.ccne-ethique.org/ . Dans Le Figaro du 24.08.2002 : "... Après l'annonce par PPL Therapeutics du clonage de cinq porcelets dépourvus du gène à l'origine de rejet en cas de xénogreffes, l' Académie des Sciences britannique réagit vigoureusement, en notant que ce travail a été divulgué de façon prématurée sans qu'il ait été soumis à une analyse rigoureuse de la part de chercheurs impliqués dans ce même type de recherche." Schéma : Principe de l'hétérogreffe.