Hyperphosphatémie

Hématologie, médecine biologique N. f. * hyper : du grec huper {hyper-}, au-dessus (anatomie) ou supérieur à la normale, en intensité ou en quantité ; * phosphato : du grec phôs, phôsphoros {phosph(o)-, phosphate, phosphato-}, lumière, lumineux : relatif au phosphore ou à ses sels, notamment les phosphates ; * émie : du grec haima, {-émie, héma-, hémat(o)-, hémo-} : relatif au sang. L'hyperphosphatémie correspond à des valeurs excessives de phosphates dans le sang. Quand on parle de phosphatémie, il s'agit en fait du phosphore minéral présent sous forme de phosphates dans le sang et les globules, des phospholipides et des nucléoprotéines. Les valeurs normales sont comprises entre 0,030 et 0,040 g/L exprimées en phosphore (P) chez l'adulte, soit environ 2 mEq/L ou 1,13 mmol/L. Chez l'enfant de moins de 15 ans, ces valeurs sont normalement plus élevées : 0,040 à 0,060 g/L ou 3mEQ/L, soit 1,61 mmol/L. Les variations physiologiques pouvant être importantes sur 24 heures (max. à minuit, min. à 8 h), des prélèvements sanguins successifs devront être effectués à la même heure. L'hyperphosphatémie est observée dans l'insuffisance rénale (et correspond à une hypophosphaturie - valeurs insuffisantes de phosphates dans l'urine car la filtration glomérulaire diminue), dans les hyperfonctionnements hypophysaires, dans l'hypoparathyroïdie, l'hypervitaminose D, les cancers ostéolytiques, entre autres. Les laboratoires d'analyses biologiques mesurent aussi le rapport phosphaturie / phosphatémie dont la valeur normale est égale à 20.