Hyperplasie hépatique

Cytologie histologie, endocrinologie et métabolismes N. f. * hyper : du grec huper {hyper-}, au-dessus (anatomie) ou supérieur à la normale, en intensité ou en quantité ; * plasie : du grec plasis, plassein {-plasie, -plasique}, action de façonner, modeler ; * hépatique : du grec hêpar {hépato-, hépar(o)-, hépatique}, foie. L'hyperplasie est la prolifération excessive d'un élément anatomique qualitativement normal. En d'autres termes, c'est une prolifération de cellules normales, dans une structure organique ou un tissu, ou encore l'augmentation bénigne du volume d'un tissu par multiplication non cancéreuse des cellules qui le constituent. Dans de nombreux cas, l'hyperplasie est un phénomène compensatoire, mais peut aussi être la conséquence d'une irritation ou d'une inflammation. On distingue des hyperplasies physiologiques et des hyperplasies pathologiques. Parmi les physiologiques : la reconstitution progressive du foie ou hyperplasie hépatique après une hépatectomie partielle, ou l'hyperplasie de l'endomètre qui se reconstitue à chaque cycle après les règles. Parmi les hyperplasies pathologiques, on connaît bien les polypes du côlon qui résultent d'une inflammation de la muqueuse. Mis en évidence par la coloscopie, ils sont systématiquement enlevés pour éviter qu'ils ne dégénèrent en lésions cancéreuses. L'hyperplasie de la surrénale ou de la thyroïde résultent généralement d'une trop forte ou trop longue stimulation de ces glandes par des hormones comme la corticotrophine pour la surrénale et la thyréostimuline pour la thyroïde. L'hormone de croissance, lorsqu'elle est utilisée à des dosages excessifs, provoque également des hyperplasies au niveau des os, de la peau, de certaines muqueuses.