Monocytogène

Médecine biologique, immunologie allergologie, hématologie Adj. * mono : du grec monos {mon(o)-}, seul, unique ; * cyto : du grec kutos {cyto-, -cyte}, cellule ; * gène : du latin et du grec genesis {-gène, -genèse, génique}, naissance, formation, qui engendre. La listériose est due à une bactérie, la Listéria monocytogène (Listeria monocytogenes) présente dans l'air et dans l'eau, abritée par les animaux domestiques ou les plantes, et particulièrement gourmande de protéines et de lipides. On connaît actuellement un millier de souches. La contamination se fait par l'alimentation. Une fois dans le tube digestif, la Listéria se lie à l'une des cellules digestives grâce à l'internaline (une de ses protéines) puis colonise les cellules des intestins, du foie, du cerveau ou du placenta et s'y multiplie. La listériose se traite habituellement par une association de pénicilline et d'ampicilline, mais, en cas d'allergie à ces antibiotiques, on utilise d'autres thérapies, à condition que la maladie soit détectée à temps. Le traitement dure trois semaines. On a reconnu, jusqu'à présent, trois cents à cinq cents cas de listériose par an, en France, mortels dans une proportion de 15 % à 20%. Cette bactérie doit son nom au fait qu'elle provoque, entre autres, une augmentation importante des monocytes dans le sang. On appelle monocytose (du grec kutos [cyto-, -cyte], cellule et du grec -ôsis [-ose], suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques) une telle augmentation anormale du nombre des monocytes, au-delà de 1 500 par mm3 de sang. Ils représentent alors une fraction des globules blancs (leucocytes) supérieure à 12% (normale : 10%).