Myopie de courbure

Ophtalmologie, chirurgie ophtalmique N. f. * my- : du grec muein, se fermer ; * ope, opie : du grec ôps, opsis {ops, -opie, -opsie}, œil, vue. Le mot myope est emprunté (en 1578) au bas latin myops, -opis "qui a la vue basse", du grec muôps, -ôpos. Ce mot signifie proprement "qui ferme à demi les yeux" : il est formé de ôps "œil" et de muein "se fermer", notamment employé en parlant des yeux. Rabelais avait déjà utilisé "myope" en 1552, pour désigner, par métonymie, un serpent à la vue courte. Quant au mot myopie, apparu dans la langue française en 1721, il est soit dérivé de myope, soit directement emprunté au grec muôpia, "courte vue", de muôps. Il évoque aussi, au figuré, l'étroitesse de vue. La myopie est une anomalie de la vision, résultant d'un défaut du cristallin qui est trop convergent, ou d'un globe oculaire trop long. Dans ce dernier cas, on parle de myopie axile car c'est l'axe antéropostérieur de l'œil qui est trop long. Une autre cause possible de la myopie est une courbure excessive de la cornée (voir schéma) qui augmente la convergence des milieux transparents de l'œil. Cette anomalie provoque ce que les ophtalmologues appellent une myopie de courbure. L'image se forme en avant de la rétine. Pour la lecture, le sujet doit approcher le texte de ses yeux pour faire reculer l'image formée dans ses yeux. La myopie dite simple apparaît souvent à l'âge de la puberté sous une forme atténuée (de -4 à -6 dioptries) puis augmente régulièrement jusqu'à l'âge adulte où elle se stabilise. A noter qu'à partir d'un certain âge, la myopie atténue les effets de la presbytie. Par opposition à cette myopie simple, il existe des formes fortes, souvent héréditaires et qui nécessitent un suivi ophtalmique plus régulier du fait des risques de décollement de rétine. Schéma : convergence de l'œil myope.