Nécrose de liquéfaction

Médecine biologique, histologie cytologie N. f. * nécro : du grec nekros {nécr(o)-, nécrose}, mort, cadavre ; * ose : du grec -ôsis {-ose}, suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques. La nécrose est l'ensemble des processus qui aboutissent à la mort d'une cellule ou d'un tissu organique. Une nécrose se traduit par des altérations du noyau et du cytoplasme de la cellule, suivies éventuellement par des modifications des éléments extracellulaires (fibres collagènes, vaisseaux sanguins). Dans la plupart des organes vitaux, un tissu nécrosé cesse d'être fonctionnel et n'est pas remplacé. En revanche, le tissu osseux et la peau peuvent se régénérer. On distingue plusieurs types de nécroses, en fonction de la cause, dont voici quelques exemples. * La nécrose ischémique (du grec iskhein [isch-], arrêter, ralentir ou supprimer une fonction sécrétoire, circulatoire ou excrétoire et du grec haima, [-émie, héma-, hémat(o)-, hémo-] : relatif au sang) ou nécrose de coagulation est caractérisée par un arrêt de la circulation sanguine et s'observe notamment lors des infarctus et des brûlures. Le cytoplasme et le noyau des cellules atteintes disparaissent et il ne reste plus que des silhouettes cellulaires. * La nécrose caséeuse (du latin caseus [caséeux, euse], fromage, qui ressemble à du fromage ; en médecine, l'adjectif caséeux est propre à la tuberculose) que l'on observe chez les sujets atteints de tuberculose montre, à l'examen microscopique, une matière grumeleuse, blanche ou grisâtre et homogène. * La nécrose de liquéfaction qui se traduit par la formation de pus, mélange de globules blancs (polynucléaires) altérés, de débris cellulaires et qui résulte d'une infection. * La nécrose fibrinoïde s'observe dans les parois des vaisseaux sanguins chez des sujets atteints de LEAD (lupus érythémateux aigu disséminé) et de périarthrite noueuse. * La nécrose osseuse aseptique ou ostéonécrose : cette destruction osseuse est le plus souvent la conséquence d'une radiothérapie. Actuellement, on l'observe de moins en moins grâce aux progrès de cette radiothérapie, mais elle peut intervenir plusieurs années après le traitement et affecte surtout le maxillaire inférieur, moins bien drainé que les autres os. L'ostéonécrose nécessite l'ablation du fragment concerné, puis une ostéoplastie réparatrice. Tout arrêt prolongé de l'irrigation d'un os peut entraîner sa nécrose. Par convention, le terme d'ostéonécrose est réservé aux régions épiphysaires (têtes de l'os long). On distingue l'ostéonécrose septique, survenant au cours d'une infection et l'OAE ou ostéonécrose aseptique épiphysaire, secondaire à une oblitération vasculaire, dont le mécanisme n'est pas encore très bien connu. Adj. : nécrotique : qui caractérise les processus de la nécrose. Dans des organes comme le cœur, l'encéphale, le foie, entre autres, la nécrose d'une quantité importante de cellules produit l'infarctus ; nécrosé : qui a subi la nécrose.