Opiacé

Toxicologie, addictologie, algologie, pharmacologie N. m. * opiacé : du grec opion, du latin opium, suc de pavot somnifère. Un opiacé (syn. morphinique, morphinomimétique) est une substance dérivée de l'opium, résine brunâtre obtenue en incisant les capsules de Papaver somniferum et en laissant sécher le latex blanc qui s'en écoule. Actuellement, les opiacés à but thérapeutique sont obtenus par synthèse et leurs formules chimiques sont proches de celles des opiacés naturels. Les utilisations des opiacés sont particulièrement nombreuses : (les noms soulignée correspondent à la DCI, dénomination commune internationale, ou à la DCF, dénomination commune française, du principe actif) * anesthésiants : alfentanyl, essentiellement pour les anesthésies de courte durée, en raison de son action rapide et de courte durée, * antitussifs : codéine, comme traitement d'appoint des troubles de la sécrétion bronchique ; codéthyline ou éthylmorphine, dextrométhorphane, pholcodine, pour le traitement des toux non productives gênantes ; noscapine, pour le traitement des toux non productives gênantes à prédominance nocturne, * antidiarrhéiques : diphénoxylate, lopéramide, pour le traitement symptomatique des diarrhées aiguës, * antidotes en cas d'intoxication à l'héroïne : nalorphine, pour le traitement de la dépression respiratoire due aux opiacés et en particulier de l'héroïne ; naloxone : pour le traitement des dépressions respiratoires secondaires aux morphinomimétiques en fin d'intervention chirurgicale à but thérapeutique ou diagnostique, diagnostic différentiel des comas toxiques, traitement des intoxications secondaires à des morphinomimétiques, * analgésiques mineurs quand l'aspirine et le paracétamol ne sont plus efficaces : codéine, dextropropoxyphène, pour les douleurs d'intensité modérée à intense, ne répondant pas à l'utilisation d'antalgiques périphériques seuls ; * analgésiques majeurs pour des douleurs résistantes à tous les autres analgésiques : fentanyl, spécialement pour les douleurs cancéreuses, chez des patients qui sont déjà traités par la morphine ; buprénorphine, pour les douleurs intenses post-opératoires ou néoplasiques ; morphine, nalbuphine, péthidine, pour les douleurs intenses pour lesquelles les autres antalgiques de niveau plus faible n'agissent pas ou plus, notamment pour les douleurs d'origine cancéreuse.