Opium

Toxicologie, addictologie, algologie, pharmacologie N. m. * opium : du grec opion, du latin opium, suc de pavot somnifère. L'opium est le latex qui s'écoule lorsque l'on incise le péricarpe d'une capsule de Papaver somniferum (Pavot somnifère). Le latex qui s'écoule par cette fente est blanc, puis devient brunâtre en séchant. C'est à ce moment qu'il est récolté par grattage avec une lame incurvée. C'est une plante qui est proche du coquelicot, de la famille des Papavéracées et qui est surtout cultivée en Afghanistan, Pakistan, Iran, Turquie, Egypte et Chine. L'opium contenu dans les capsules de Papaver somniferum contient plus de 20 alcaloïdes, dont la morphine C17H19NO3 + H2O, qui permet de fabriquer l'héroïne, la codéine C18H21NO3 + H2O, la thébaïne C19H21NO3, la noscapine, la narcéine, la papavérine (sans effet notoire sur le système nerveux), entre autres. Pour plus de détails sur l'usage des dérivés de l'opium, voir "opiacé". L'usage de l'opium, mâché ou fumé, provoque une euphorie suivie d'un sommeil onirique. Son usage répété conduit rapidement à l'accoutumance puis à une déchéance physique et intellectuelle qui en fait un stupéfiant. La médecine l'utilise, ainsi que les alcaloïdes qu'il contient (morphine, codéine), comme calmant et antidouleur, mais aussi comme sédatif, antitussif, antidiarrhéique et antispasmodique.