Polyglobulie réactionnelle

Néphrologie urologie, diabétologie, psychiatrie psychologie N. f. * poly : du grec polus {poly-}, nombreux, plusieurs ; * globulie : du latin globus {glob(o)-, globul(o)-, -globulie}, sphérique, petit corps arrondi. En hématologie : qui a un rapport avec les globules rouges. La polyglobulie est l'augmentation de la masse totale des globules, provoquant de ce fait l'augmentation de la viscosité du sang. Cette synthèse de globules rouges est toujours sous la dépendance d'une hormone : l'EPO ou érythropoïétine, principalement fabriquée par les reins et, dans une moindre mesure, par le foie. (L'EPO est une glycoprotéine qui, si elle vient à manquer, provoque une anémie pouvant être sévère. C'est le cas dans certaines insuffisances rénales. Actuellement, cette molécule est parfaitement synthétisée et régulièrement administrée dans certaines pathologies rénales (dialysés par exemple). L' EPO a été largement médiatisée au cours de grandes épreuves sportives et son dosage fait actuellement partie des contrôles anti-dopage). La polyglobulie résulte de plusieurs causes : * Il peut arriver que les cellules souches (celles qui vont donner naissance aux hématies) présentent une sensibilité excessive à l'EPO et prolifèrent de façon excessive. Cette forme de polyglobulie est aussi connue sous le nom de maladie de VAQUEZ. * Autre cause : la polyglobulie dite essentielle ou primitive ou syndrome myéloprolifératif : l'EPO est produite en quantité excessive dans l'organisme, ce qui provoque les mêmes effets. Cette hypersécrétion d'EPO est généralement due à un défaut d'oxygénation des tissus, résultant elle-même d'une insuffisance respiratoire, de problèmes circulatoires ou cardiaques, de tumeurs bénignes ou malignes dans les reins et/ou le foie, entre autres. L'augmentation de la viscosité du sang, si elle est importante, peut provoquer des ralentissements de la circulation et augmenter les risques de thrombose, alors que l'augmentation du volume sanguin est responsable de céphalées et d'une HTA (hypertension artérielle). Le diagnostic de la polyglobulie repose essentiellement sur l'hémogramme. Si la viscosité est élevée et les risques de thrombose importants, les saignées représentent toujours une solution à court terme. Sinon les traitements sont médicamenteux. * Une autre forme dite secondaire ou réactionnelle consiste en l'augmentation absolue de volume des globules rouges en réponse à une trop grande libération d'EPO. Cette "anomalie" est plutôt une adaptation, notamment chez les sujets vivant en haute altitude, dans certaines maladies pulmonaires ou cancers du rein.