Pression osmotique totale
Physiologie, biochimie N. f. * pression : du latin pressare, presser ; * osmotique : du grec ôsmos {osm(o)-, osmose, osmotique}, poussée, impulsion La pression (ou tension) osmotique d'une solution correspond à l'activité osmotique de cette solution. C'est la pression minimum qu'il faut exercer pour empêcher le passage d'un solvant dans une solution séparée d'une autre solution moins concentrée par une membrane hémi-perméable (ou semi-perméable). La pression osmotique est proportionnelle à la concentration relative du soluté de part et d'autre de la membrane et à la température, indépendamment de la taille des espèces chimiques en présence. Quelques mots indispensables sur l'osmose pour bien comprendre les enjeux au niveau de nos échanges cellulaires. Lorsque deux solutions de concentrations différentes sont séparées par une membrane semi-perméable (exemple la membrane cellulaire), l'eau qui est le solvant naturel dans notre corps va toujours passer du milieu le moins concentré vers le milieu le plus concentré, pour le diluer, jusqu'à atteindre une pression d'équilibre. C'est ce phénomène d'osmose qui régit tous nos échanges cellulaires, ainsi que la filtration glomérulaire et la réabsorption tubulaire au niveau des reins pour la production d'urine. La pression osmotique est calculée en mOsm/L (ou milliosmoles par litre), sachant que l'osmole, unité de mesure de la pression osmotique est le pression osmotique exercée par une molécule-gramme d'un corps non ionisé dissous dans un litre d'eau, ou par un ion-gramme, s'il s'agit d'un corps complètement ionisé, dissous dans un litre d'eau. La pression osmotique totale est d'environ 308 à 310 mOsm/L. On calcule aussi la pression osmotique efficace du plasma en lui retranchant la pression osmotique de l'urée et celle du glucose. On estime cette pression osmotique efficace du plasma à 292 à 308 mOsm/L. * La pression oncotique (du grec onkos [onco-], volume, grosseur (tumeur) ou crochet) est la pression osmotique exercée par les colloïdes et surtout par les protéines, qui sont généralement de grosses molécules. Elle traduit en fait la facilité qu'ont ces grosses molécules de protéines du plasma d'attirer (toujours par le phénomène d'osmose) l'eau des tissus de l'organisme. Si la concentration des protéines du plasma diminue de façon significative (hypoprotéinémie résultant d'une dénutrition par exemple), l'eau n'est plus suffisamment attirée dans le plasma ni rejetée avec les urines. Il en résulte l'apparition d'œdèmes tissulaires.