Antilymphocytaire

Cancérologie, immunologie allergologie, pharmacologie - Adj. et n. m. Du latin lympha [lymph(o)-], eau : racine des termes relatifs à la lymphe et du grec kutos [cyto-, -cyte], cellule. Utilisation : lutte contre les rejets de greffe. Les globulines antilymphocytaires ou sérum antilymphocytaire sont obtenus par immunisation d'animaux avec des thymocytes, des lymphocytes ou des lymphoblastes humains. Ils sont parfois responsables, après quelques jours d'utilisation, de production par le système immunitaire du patient d'anticorps dirigés contre les immuns sérums d'origine animale pouvant conduire à leur inefficacité. Il s'agissait au début d'anticorps polyclonaux et le développement du génie biologique a permis à partir du début des années 80 la production de globulines antilymphocytaires plus spécifiques dirigées contre un marqueur particulier porté par les lymphocytes. La drogue de ce type la plus fréquemment utilisée est l'OKT3® qui est un anti-CD3. Plusieurs mécanismes participent à l'effet immunosuppresseur des globulines antilymphocytaires. Il en est ainsi d'une lymphopénie portant essentiellement sur les cellules T qui sont opsonisées et phagocytées par le système réticulo-endothélial. Les globulines antilymphocytaires monoclonales agissent directement sur la molécule CD3 portée sur les lymphocytes (B et T). Les globulines antilymphocytaires peuvent être utilisées lors de thérapies d'induction pour prévenir la crise de rejet. Des effets secondaires existent avec toutes les globulines antilymphocytaires : lyse des lymphocytes, maladie sérique, associant fièvre, arthralgies, voire purpura et thrombopénie. La survenue d'une réaction de ce type impose généralement l'interruption de la prescription de la globuline antilymphocytaire utilisée et son remplacement par une autre.