Scoliose secondaire

Rhumatologie, médecine physique, chirurgie orthopédique N. f. * scolio : du grec skolios {scolio-}, tortueux ; * ose : du grec -ôsis {-ose}, suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques ; ou du grec skoliôsis, déviation latérale de la colonne vertébrale. Voir la définition du mot scoliose. Il existe de nombreuses formes de scoliose, avec des noms différents en fonction de ces causes, mais le résultat est toujours le même : la déformation latérale de la colonne vertébrale qui prend une forme de S plus ou moins marquée. * Scoliose empyématique ou scoliose pleurétique. Rappel sur l'empyème : * em- : préfixe qui indique soit la position dans quelque chose, soit le fictif ; ce préfixe a la forme "em-" devant les radicaux commençant par b, p et m ; * pyème : du grec puon [-pyo, -pyème], relatif au pus. Un empyème ou abcès est un amas de pus constitué à partir d'un foyer d'infection local, dans une partie du corps et qui refoule ou détruit les tissus environnants. Selon les cas, on parle d'abcès chaud (empyème chaud) s'il s'accompagne d'une réaction inflammatoire de l'organisme, conséquence du développement de certaines bactéries (staphylocoques, streptocoques, entre autres) ou d'abcès froid (empyème froid) s'il se développe sans réaction inflammatoire, comme dans la tuberculose ou certaines mycoses par exemple. L'abcédation est le processus qui fait évoluer un foyer d'infection en une collection de pus, au détriment des tissus environnants. L'empyème thoracique peut provoquer une rétraction du thorax et, par conséquence, cette scoliose. Syn. scoliose pleurétique : du grec pleuron, pleuritis [pleur(o)-], côté, relatif à la plèvre, double enveloppe du poumon ou à un feuillet. * Scoliose myopathique : * myo : du grec mus, muos, [myo-], muscle ; * pathique : du grec pathos [-pathie, -pathique, -pathe, patho-], souffrance, changement accidentel. Comme son nom l'indique, elle résulte d'une myopathie, c'est-à-dire d'une affection musculaire qui va provoquer un déséquilibre entre les muscles situés de part et d'autre de la colonne vertébrale. C'est ce déséquilibre entre des muscles antagonistes qui va installer progressivement une scoliose. * Scoliose ostéopathique ou osseuse ou structurale : * ostéo : du grec osteon [-oste, -osté(o)], os ; * pathique : du grec pathos [-pathie, -pathique, -pathe, patho-], souffrance, changement accidentel. Contrairement au cas précédent où c'est une pathologie musculaire qui est responsable, cette forme de scoliose est provoquée par une anomalie osseuse. Elle a été observée chez des personnes atteintes de tuberculose, chez des enfants rachitiques ou chez des enfants qui ont lune inégalité de longueur des membres inférieurs (correction avec des semelles orthopédiques), chez des personnes qui ont une ou plusieurs vertèbres malformées ou insuffisamment développées, entre autres. * Scoliose statique : du grec statos, stasis [stat(o)-, -stat, -stase, -stasie, -statique, -statisme], station verticale, base, arrêt, stable. Dans ce cas, le scoliose est provoquée par un défaut de position du sacrum dans le bassin. Le départ des vertèbres lombaires n'est pas horizontal et l'organisme compense ce défaut par une courbure dans l'autre sens. * Scoliose antalgique : * anti : du préfixe anti- indiquant l'hostilité, l'opposition ou la défense (contre) ; * algo, algie : du grec algos [algo-, -algie, -algique], douleur. Il s'agit là d'une attitude vicieuse de la colonne vertébrale qui n'a pour seul but d'essayer d'estomper les douleurs parfois paroxystiques résultant d'un lumbago ou d'une sciatique. Généralement, ces mauvaises attitudes disparaissent en même temps que leur cause. * Scoliose idiopathique : * idio : du grec idios particulier, propre à, spécifique à ; * pathique : du grec pathos [-pathie, -pathique], souffrance, changement accidentel. Les scoliose idiopathiques représentent environ trois quarts des scolioses (les autres formes sont citées ci-dessus et forment les scolioses secondaires). Dans la plupart des cas, on ne connaît par les causes réelles de ces scolioses qui affectent souvent les enfants (scoliose idiopathique juvénile) et les adolescents (scoliose idiopathique de l'adolescent). Le facteur important chez ces sujets jeunes est l'évaluation du rapport entre la durée de croissance passée et la durée de croissance restante, pour pouvoir apprécier le degré et l'intensité des traitements à mettre en œuvre, en plus d'une surveillance constante.