Stomatite

Odontostomatologie, dermatologie, immunologie allergologie N. f. * stomato : du grec stoma {stom(a)-, stomat(o)-, -stome, -stomie}, bouche, abouchement ; * ite : du grec -itis {-ite}, suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire. D'une façon générale, une stomatite désigne une inflammation de la cavité buccale, mais les causes et les formes de stomatites sont nombreuses et variées. La simple présence d'aphtes dans la bouche est déjà le signe d'une stomatite. Il existe des formes à plaques rouges, à follicules, à vésicules, d'autres dues à des virus comme l'herpès, des formes graves gangreneuses etc. La stomatite bulleuse ou nécrolyse épidermique toxique est une ectodermose érosive. Affection d'une certaine gravité qui touche essentiellement les tissus dérivés de l'ectoderme. La nécrolyse épidermique toxique débute brutalement chez des sujets généralement jeunes, sans que l'on n'en connaisse tous les mécanismes. Elle se traduit par une atteinte des muqueuses de la bouche (stomatite bulleuse : des bulles se forment puis se rompent et laissent place à des lésions inflammatoires), des muqueuses génitale et anale, une inflammation de la conjonctive (membrane qui tapisse la surface de l'œil et l'intérieur des paupières), l'apparition de cocardes cutanées caractéristiques, parfois des manifestations pulmonaires et une altération de l'état général. Ces symptômes durent en moyenne 1 à 2 semaines, puis disparaissent. Le malade est guéri. En général une corticothérapie est prescrite pendant la phase aiguë. Syn. : syndrome de Fiessinger-Rendu. L'ectodermatose érosive multi-orificielle est appelée syndrome de Lyell ou épidermolyse bulleuse toxique lorsque le décollement cutané dépasse 10% de la surface corporelle. Synonyme également utilisé : TEN ou nécrolyse épidermique toxique. Grâce aux travaux de recherche de certaines équipes, notamment de l'INSERM (publication de la Fondation pour la Recherche Médicale - janvier 2003), on sait aujourd'hui que le syndrome de Lyell peut être déclenché par la prise de certains médicaments comme des barbituriques, des sulfamides. Ils déclenchent une allergie grave qui fait intervenir ces lymphocytes T8, appelés aussi lymphocytes cytotoxiques, car les chercheurs en ont retrouvé dans le liquide contenu dans les bulles de décollement de l'épiderme. D'autres substances interviennent également, comme certaines cytokines, produites par les kératinocytes de l'épiderme.